Une vacance au conseil legislatif du Nouveau Brunswick

Newspaper
Year
1888
Month
4
Day
18
Article Title
Une vacance au conseil legislatif du Nouveau Brunswick
Author
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Page Number
2
Article Type
Language
Article Contents
UNE VACANCE AU CONSEIL LEGISLATIF DU NOUVEAU BRUNSWICK Avant la nomination de l’hon. A. D. Richard, les Acadiens du Nouveau-Brunswick n’ont jamais eu l’honneur d’être représentés au Conseil Legislatif par un des leurs. Dix-huit membres composent cette chambre, et de ce nombre un seul représente les Acadiens. Selon la population des differentes races qui habitent le Nouveau-Brunswick, les Acadiens ne sont pas suffisamment représentés : ils auraient droit à au moins trois représentants si on tenait compte de leur nombre et des circonstances. Il y a actuellement un fauteuil inoccupé dans le Conseil; pourquoi un acadien ne serait-il pas appelé à en prendre possession? Les Acadiens de cette province n’ont pas un seul représentant au Conseil Exécutif, n’est-ce pas une raison de plus pour qu’ils aient au moins justice au Conseil Législatif? Au Conseil Exécutif, ils n’ont eu qu’un seul représentant, l’hon P. A. Landry, actuellement député aux Communes pour Kent; et depuis lors on n’a pas songé à le remplacer. Ici, dans la Nouvelle Ecosse, nous sommes représentés au Conseil par l’hon. Isidore Leblanc, d’Arichat, Cap-Breton. Qu’on nous donne un autre représentant comme l’hon. Isidore LeBlanc, et nous nous considérons très-bien représentés, en attendant que les circonstances nous permettent de demander entrée pour un des nôtres au Conseil-Exécutif. Que les Acadiens demandent leur quote-part dans l’administration des derniers publics : qu’ils demandent des hommes de leur sang pour les représenter; certains droits qu’on doit considérer comme sacrés, comme par exemple, l’étude théorique et pratique de leur langue dans les écoles publiques; qu’ils cherchent par des moyens honnêtes à grandir, on ne peut voir dans tout cela que l’esprit qui anime tous les autres peuples de la terre. Depuis trente-cinq ans, les Acadiens du Nouveau-Brunswick, de la rive nord de la Baie-des-Chaleurs, de la Nouvelle-Ecosse ont fait des progrès marquants sous tous les rapports. Les Acadiens de l’Ile du Prince-Edouard sont, pour bien dire, tous à l’aise, et là aussi le progrès est très sensible.