Unissons nous pour faire Revivre le Français

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Year
1911
Month
5
Day
30
Article Title
Unissons nous pour faire Revivre le Français
Author
Unissons nous pour faire Revivre le Français
Page Number
4
Article Type
Language
Article Contents
Unissons nous pour faire Revivre le Français Dans une autre colonne nous donnons connaissance du mouvement qui se fait actuellement dans la province de Québec en vue d’épurer la langue française. On ne saurait apprécier trop hautement l’idée émise par Mgr Paul Eugène Roy, président et M. Adjutor Rivard, secrétaire-général, pour le comité organisateur du “Premier Congrès de la Langue Française au Canada”. Si les Canadiens-Français de la province de Québec font des efforts pour erayer le mal qui commence à grandir au milieu d’eux, par la mauvaise habitude qui s’introduit de négliger la langue maternelle pour baragominer l’anglais, à plus forte raison devons-nous, dans notre province, où nous sommes encore plus exposés a perdre notre français, à cause de l’influence qui agit de tous côtés pour nous “angliciser”, renouveler nos efforts afin de conserver le précieux dépôt que nous ont légué nos pères. Nos Congrès nationaux, nos Conventions pédagogiques, ont déjà obtenu de très heureux résultats dans la voie de nous perfectionner dans l’étude de notre langue, mais il reste encore beaucoup à faire. La lutte doit se continuer sans relâche pour la préservation de ce qui nous est si cher. Nous sommes en présence d’une excellente occasion pour faire beaucoup de bien à la langue française dans notre province. Le Premier Congrès de la Langue Française du Canada aura lieu, à Québec, berceau de la langue française de l’Amérique du Nord, du 24 juin au dimanche 30 juin, 1912. Les Hauts personnages qui sont en tête du mouvement est une guarantie que la langue française vit encore quoi qu’en disent certaines personnes et malgré les démarches (à la Fallon) de certains individus pour faire engober tout ce qu’il y a de français dans l’impérialisme anglo-saxon. La langue des aïeux a besoin, pour survivre et se développer, du concours de tous. Dans la lutte pour la défense et la conservation de nos droits, chacun doit faire sa part du labeur commun. Pour tous ceux qui ont pris la peine d’y faire attention, il a été facile de constater que, aussitôt que l’on commence à devenir étranger de langue, on devient étranger de cœur. L’occasion nous arrive. Unissons-nous à nos frères de la Province de Québec, qui sont nos frères et par la langue te par la foi, pour faire revivre et pour propager de toutes nos forces cette langue qui nous est si cher à bien des titres.