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Newspaper
Year
1900
Month
9
Day
6
Article Title
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Author
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Page Number
3
Article Type
Language
Article Contents
Arichat, 16—L’éclat extraordinaire de la première journée de la convention plénière des Acadiens a totalement jeté dans l’ombre les délibérations pourtant bien importantes auxquelles nous étions conviés ce matin. C’est à peine si l’on comptait deux cents personnes autour de la tribune dressée sur le terrain de l’Académie, lorsque M. le sénateur Poirier a pris le fauteuil. C’est malheureux à tous les points de vue, car les rapports des diverses commissions qui ont siégé hier méritaient vraiment d'être présentés devant une assistance plus nombreuse. Un grand nombre de citoyens d’Arichat, attirés par des spectacles en plein air qui se tenaient ailleurs, négligèrent de se rendre à la convention, et des groupes nombreux d’excursionnistes nous quittèrent ce matin par les premiers bateaux. La plupart des députés et des hommes publics marquants prirent passage à bord du cotre ‘‘Constance’’ sur lequel Sir Wilfrid Laurier s’embarquait, vers neuf heures, pour retourner sur les côtes de la Nouvelle Ecosse. De sorte que la convention s’ouvrit dans des circonstances peu favorables et devant un auditoire très limité. Seuls les Acadiens venus de l'Ile du Prince-Edouard, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle Ecosse restèrent sur les lieux pour suivre jusqu’à la fin les délibération de ce congrès patriotique et national. M. le sénateur Poirier et M. le juge Landry déplorèrent le départ des milliers de personnes qui sont retournées dans leurs foyers ainsi que l'absence des citoyens de la ville pour qui des amusements et des danses qui se donnaient un peu plus loin, offraient plus d’attrait et plus d'intérêt que les importantes assises nationales tenues à leur bénéfice et aux quelles tout le monde était convié.