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CENT ANS
Il y aura cent ans l’été prochain que Tignish a été établi. Les premiers colons qui abordèrent dans cette partie de l’ile venaient de Malpèque. Ce noyau de colonisation se composait de sept familles acadiennes qui vinrent s’établir, les unes au lieu communément appelé la "côte des Perry"; les autres, du côté du sud du ruisseau où est actuellement le brise lames — localité encore connue sous le nom de la "Violonnière".
Cent ans! L'intervalle d'un siècle doit faire revivre de si chers souvenirs qu'il ne conviendrait pas de les laisser passer inaperçus. C’est pourquoi nous demandons à nos compatriotes de la grande paroisse de Tignish, les descendants de ces preux, qui, les premiers, abordèrent dans ces parages et qui par leurs labeurs incessants ont si fortement contribue à faire de Tignish l’une des plus importantes paroisses de l’Ile du Prince Edouard, ce qu'ils pensent de célébrer ce Centenaire d'une ma mère digne de l’'heureux évenément. Les Acadiens de l’Ile du Prince Edouard ont une histoire dont une belle page est à l’endroit de la paroisse de Tignish, Combien y en a t-il parmi nos Acadiens qui ignorent encore notre histoire et qui devaient la savoir? Une réunion comme celle dont nous parlons servirait à nous donner des renseignements précieux touchant notre race et tendrait aussi à réchauffer le sang national chez ceux qui auraient eu le malheur de subir un refroidissement d'amour pour la mère patrie.
L’assertion qu'il n'y a plus de nationalité distincte depuis que nous sommes en confédération, mais que nous sommes tout simplement Canadiens, n'est pas absolument correcte. Les Irlandais, les Ecossais et autres, tout en étant canadiens ne manquent jamais en toutes les occasions qui se présentent de faire honneur à leur race par des démonstrations qui leur rappellent le souvenir de leurs ancêtres qui servent à raviver dans les cœurs le flambeau du patriotisme. Ce sont des marques de respect de leur part dignes de tout éloge et qui méritent d'être imitées par les Acadiens comme par les autres.
Nous avons parmi nos Acadiens des personnes éminentes qui n'hésitent pas à sacrifier les moments les plus précieux de leur vie pour l’avancement du peuple acadien. Nous sommes persuadé que ces personnes dévouées se prêteraient de bonne grâce à venir nous instruire en ce jour.
Quant au jour de cette célébration, il n’y aurait pas de choix à faire. Tous seraient unanimes à fixer comme jour de ce centenaire le jour de notre fête nationale – l’Assomption.
Nous demandons respectueusement à nos compatriotes de considérer cette proposition et de vouloir bien nous dire ce qu’ils en pensent, d’ici à trois semaines.