UNE ASSEMBLEE TURBULENTE.
LES SOLLICITEURS DE PLACES EN DESARROI.
LES FRANÇAIS DESAPPOINTES.
ILS SE PLAIGNENT QU'ILS N'ONT PAS JUSTICE.
Vendredi le 14 août, les libéraux de Tignish tenaient une assemblé à la salle Ste Marie pour y discuter la situation actuelle et passer en revue les promesses qui leur avaient été faites par l'ex-député acadien avant les élections, pour les embaucher à supporter le candidat libéral. L'assemblée était représentée par toutes les parties des paroisses de Tignish et de Palmer Road avec un contingent important de Mimnigash. L'assemblée ayant été appelée à l'ordre en forme parlementaire, chacun procéda à faire prévaloir ses droits. Comme tous les français, depuis le plus jeune jusqu'au plus vieux qui a droit de vote avait eu la promesse de quelque chose, on constata bientôt qu'il y avait dix, vingt et jusqu'à quarante aspirants pour chaque position disponible. Il s'en suivit une confusion en vraie tour de Babel, mais le mécontentement fut à son comble lorsqu'il fut déclaré d'un son sec et déterminé, qu'il ne fallait pas que les français s'attendissent à aucune position dont les appointements sont de quelque respectable valeur. Il s'en suivit une confusion complète. Tous parlaient ensemble, tous voulaient être entendus, personne n'était écouté. Les français dégoûtés, quittèrent brusquement l'assemblée, laissant les autres maîtres de la situation.
Huit jours plus tard, une autre assemblée était tenue à la minson d'école de Palmer Road. Il paraît que les délibérations ont été plus calmes. On se serait borne à passer une série de résolutions demandant aux autorités que tous les tories qui occupent des positions soient destitués pour faire placé aux grits. A savoir si les autorités en jugeront de même.