Extraits de l'essai prononcé par le rev. V. P. O'Neil Boyd à la convention des instituteurs Acadiens à Rustico

Newspaper
Year
1896
Month
7
Day
23
Article Title
Extraits de l'essai prononcé par le rev. V. P. O'Neil Boyd à la convention des instituteurs Acadiens à Rustico
Author
----
Page Number
1
Article Type
Language
Article Contents
EXTRAITS DE L’ESSAI PRONONCE PAR LE REV. V.P. O’NEIL BOYD A LA CONVENTION DES INSTITUTEURS ACADIENS, A RUSTICO. “Je me permettrai de définir l’éducation chrétienne. Certains efforts méthodiques au moyen desquels l’intelligence humaine est le mieux développée et le cœur humain le mieux formé. C’est l’illumination de l’esprit rehaussé de l’illumination de la foi. C’est la formation du cœur par l’entremise des préceptes de la morale chrétienne.” “L’histoire du collège de Memramcook est une preuve évidente de l’assertion que l’éducation chrétienne est amour.” “D’un peuple ignorant, sans faute à eux reprochable, les bons sujets de la Congrégation de Ste. Croix ont fait une population capable de lutter avantageusement avec leur confrères de la Puissance du Canada dans toutes les carrières honorables de la vie.” “Donc aimons l’éducation chrétienne. Elle est la fille de la foi et le résultat de la prière. La prière nous la préservera. Objections : l’éducation chrétienne fait de nos jeunes gens des vauriens raffiné et polis donc pas de collège et nous regrettons leur existence. “Solution : Etant donnée une mauvaise disposition augmentée d’une volonté perverse résistant à toute influence de la grâce -les moyens d’éducation aide une personne mal disposée à faire plus de mal.” “Mais autant vaudrait reprocher à Dieu la haute et distinguée position qu’il a crée pour Lucifer, l’archange déchu, avant sa chute et les dons magnifiques dont ce même Dieu et Seigneur l’avait embelli que de faire un reproche à l’éducation chrétienne parce que quelques uns tournent ses bienfaits à leur détriment et contribuent aussi plus efficacement à la ruine de leur concitoyens. Dieu respecte le don ineffable de la liberté humaine. Aucune cause secondaire à sa disposition ne pourra jamais enlever ce respect adorable et renverser ses effets. Dieu permet le mal et Dieu seul sait en retirer du bien. Dieu est patient, parce qu’il est éternel nous rapporte le grand St. Augustin. Il y’aura toujours des vauriens, de la canaille raffinée -mais l’éducation chrétienne n’en fera pas un.” “La reconnaissance la plus profonde est donc le seul sentiment qui doit animer le cœur de tout brave acadien. “Ombres chéries et vénérées des Lafrance et de LeFebvre, Je vous rends en ce jour l’hommage sincère de tout un peuple reconnaissant.”