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NOS ECOLES FRANCAISES
En présence des efforts qui se font actuellement dans nos écoles en faveur de la langue française, on ne doit rien négliger de part et d’autre pour arriver au plus grand succès possible. Il est pénible de constater qu’il se trouve encore quelques districts français où l’on engage des instituteurs ou institutrices anglais qui savent à peine leur a. b. c. en français. Cet état de chose est très repréhensible et ne devrait pas être toléré. Nous croyons que la province produit assez de maitres et maitresses francais pour pourvoir à nos besoins pour le moment. Ainsi, dans les districts où la majorité est française, les contribuables devraient prendre l’affaire en mains et profiter de l’occasion de l’assemblée annuelle pour s’assurer les services d’un instituteur ou institutrice français. Il est vrai que les commissaires ont le pouvoir d’engager un maitre selon leur goût, mais il est vrai aussi, que les contribuables, ont, à l’assemblée annuelle, plein pouvoir de choisir comme commissaires des personnes sur lesquelles ils peuvent compter pour donner justice à l’étude de la langue française. Ne confions nos écoles qu’à des personnes qui puissent se faire comprendre des élèves et qui puissent leur parler la langue de la famille, et alors nous contribuerons d’une manière digne de nous à la propagation du grand mouvement qui se fait actuellement pour l’avancement de la langue française.