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CELEBRATION DE NOTRE FETE NATIONALE, LE 15 AOUT, A BLOOMFIELD.
La Fête Acadienne qui a eu lui mardi, à Bloomfield a été célébrée avec une magnificence digne de l'occasion. Malgré le temps qui s'annonça peu propice la veille et le matin même de la fête, ce qui fut la cause qu'un grand nombre ne s’y rendit pas, on peut cependant dire, sans entrer, dans le domaine de l’exagération qu’au delà de 3000 personnes y ont pris part. La cloche, par la bénédiction de laquelle, devaient commencer les cérémonies du jour, n'étant pas arrivé, la grande messe commença à neuf heures. Le Rev. S. Boudrault curé d'Egmont Bay, officia, assisté des Rev. McLean de la Grande Rivière et J, J. McDonald de Kinkora, comme diacre et sous-diacre. Au trône était Sa Grandeur Mgr. McDonald assisté des Revs. D. J. G. et J.A McDonald. Le Rev. A. E. Burke était maître de cérémonies assisté des Rev D, and J. McDonald. Le Rev J. Chaisson D. D. curé de Palmer road, prêcha le sermon de circonstance en français, et disons qu'il nous a été rarement accordé le privilège d écouter une allocution qui émut si vivement le cœur des fidèles. Quant au chœur, jamais on a entendu rien de semblable dans notre église, et il est fort douteux s'il peut se faire quelque chose de mieux en fait de musique dans aucune paroisse de la province. La messe, arrangé pour l'occasion par le Rev, F. X. Gallant, curé de la paroisse fut chantée avec entrain. Le chœur était formé comme suit: Plein orchestre, dirigé par le Rev. S. Arseneault, assisté de MM. L. J. Arsenault, Théodore Gallant, A. Johnson et J. Gallant solistes: soprano, mde; Nazaire Pitre et Mlle Judith Pitre; tenor, M. Napoleon Doiron, baryton: M. André Martin; Basse Prof F Pitre.
Mde J, Doiron tenait l'orgue.
Après la messe il y eut procession solennelle sur le terrain de l'église, précédé de la fanfare, suivie des membres de la Ligue de la croix de Bloomfield, puis de la bannière de Tignish et des paroissiens de la même place et enfin de la foule des assistants. Dans l’après midi, il y eut divers amusements. Les tables de rafraichissement étaient abondantes et pliaient sous le poids des mets, les plus flatteurs au gout. De temps à autre la fanfare faisait entendre des morceaux choisis de son répertoire. Lorsque vint l'heure de l'encan M. J. S. Chaisson monta sur l'estrade, et par ses manières attrayantes réussit à venir autour de lui la foule qui achetèrent généreusement.
Une des parties du programme attendue avec la plus grande impatience était celle ou l'on devait y entendre des discours qui seraient bouillants de sentiments patriotiques. Mais sur ce point, nous avons été un peu désappointés. Les discours ont été beaux et éloquents, il est vrai, mais un peu entichés de cette interminable politique qui s'introduit partout sans cérémonie. Pendant toute la journée l'ordre le plus parfait a régné, et il est juste de faire mention honorable des bons paroissiens de Bloomfield et de tous ceux qui ont assisté a cette fête pour la sobriété qui a prévalu depuis le commencement jusqu'à la fin, chose malheureusement rare de nos jours en de telles occasions. Les recettes ont été $1000.Notre vaillant curé le Rev. F X. Gallant a droit à notre plus vive reconnaissance pour avoir conduit à bonne fin cette belle fête qui l'emporte sur toute autre démonstration en ce genre qui ait jamais eu lieu dans cette province.