Notre langue

NOTRE LANGUE On lit dans le Globe de Toronto : Par suite de l’augmentation considérable de la population française dans les comtés de Prescott, de Russel et de Carleton, les juges des cours de ces comtés ont résolu de recommander la nomination d’interprètes et traducteurs officiels. Le fait est qu’on est obligé actuellement de faire venir fréquemment des traducteurs spéciaux, ce qui cause beaucoup d’ennuis et de retards. Ce ne sera que justice pour la population française de la partie Est d’Ontario, qui, ainsi que le constate le Globe, va toujours en augmentant. Plus tard, on en viendra sans doute à reconnaître à la langue française les mêmes droits qu’à la langue anglaise devant les tribunaux d’Ontario. Nos nationaux sont déjà au nombre de plus de cent mille dans cette province; ils sont même en majorité dans plusieurs comtés, et il faudra bientôt compter avec eux. De même qu’on a permis à M. Robillard, député de Russel, de parler en français dans la législature de Toronto, de même on devra permettre l’usage du français devant les tribunaux. C’est ainsi que notre langue fait des progrès au lieu de rétrograder, comme dans cette pauvre Louisiane. Elle est langue officielle tout comme l’anglais au parlement fédéral et dans les législatures de Québec et de Manitoba. Elle sera peut-être un jour dans les législatures d’Ontario et des provinces maritimes. –Minerve.