Correspondances: Couvent de N. D. du Sacre-Coeur

Year
1884
Month
7
Day
3
Article Title
Correspondances: Couvent de N. D. du Sacre-Coeur
Author
Un Ami de l'Éducation
Page Number
2
Article Type
Language
Article Contents
Correspondances Couvent de N. D. du Sacre-Cœur. Si le voyageur qui visite Memramcook semble d’abord arrêter ses regards sur l’Eglise, qui fait l’ornement, et sur le Collège, qui constitue la gloire de cette belle paroisse, il ne tarde pas de voir en bas de la petite colline le magnifique [illisible…] n’est encore qu’à son début, et déjà l’on se plait à parler du bien intellectuel qu’elle a répandu autour d’elle. Les Revdes. Sœurs qui la dirigent nous ont prouvé jeudi soir toute la solidité de l’éducation vraiment religieuse qu’elles donnent aux nombreuses demoiselles, confiées à leur soins habiles et diligents : une séance des mieux organisées, donnée par les élèves, fut admirablement bien goûtée du vaste et respectable auditoire d’amis distingués qui s’étaient empressés de venir encourager, par leur présence, le noble dévouement des Bonnes Sœurs, et constater par eux-mêmes les progrès marquants des jeunes filles qu’elles forment. L’ensemble de la séance fut très intéressant. Les drames intitulés « Marie Antoinette » et « Germaine Cousin » touchèrent les assistants jusqu’aux larmes, les différentes actrices s’acquittant admirablement bien de leur rôle respectif. La charmante musique qui venait égayer les entr’actes, prouvent suffisamment l’attention particulière que l’on donne à cette branche importante. Les jeunes, mais habiles artistes provoquèrent pour elles l’admiration de leurs rares talents. Une petite comédie en un acte acheva cette intéressante soirée dramatique, qui fut suivie de la distribution solennelle des prix. La salle d’audience, préparée dans la nouvelle bâtisse qui est en voie de construction, était littéralement remplie. Cette aile est par elle-même d’une grande dimension, et pourra dès l’an prochain rendre confortables un nombre d’élèves beaucoup plus considérables–Que l’on n’oublie pas l’importance d’une saine et religieuse éducation, surtout pour les jeunes demoiselles; c’est une des principales bases du progrès tant civil que religieux! Que l’on encourage celles dont le dévouement est sans bornes dans leur noble mission! Si de nouvelles constructions viennent s’ajouter aux anciennes, c’est qu’il y a chez ces Bonnes Dames un zèle toujours croissant, qui ne demande que l’occasion de se déployer sur un plus vaste terrain. UN AMI DE L’EDUCATION