La prochaine fête nationale

La prochaine fête nationale Depuis quelques mois, des circonstances ont été adressées à toutes les sociétés de St. Jean-Baptiste connues du Canada et des Etats-Unis, les invitant à participer à la célébration de la fête nationale, à Montréal, le 24 juin prochain. La plupart de ces sociétés ont répondu, accueillant favorablement l’invitation et annonçant leur visite et leur concours. Le comité d’invitation désire maintenant faire appel, par l’intermédiaire de la presse, aux sociétés nationales canadiennes-françaises ou acadiennes dont l’existence ne lui est pas connue. Malgré le soin apporté à la recherche des sociétés nationales, maintenant répandue dans tout le Canada et dans plusieurs Etats de l’Union Américaine, quelques unes d’entr’elles ont pu être oubliées. A elles, de se faire connaître et de se joindre aux autres. Elles sont cordialement invitées et elles seront cordialement reçues. Les invitations sont adressées aux sociétés St. Jean-Baptiste, parceque ces sociétés sont censées représenter plus particulièrement que toutes autres, partout où elles existent, l’élément national. Elles sont de plus priées de nommer des délégués qui les représenteront dans les travaux importants du congrès projeté. Mais il ne faudrait pas conclure de là que les invitations de la Société St. Jean-Baptiste de Montréal s’adressent exclusivement aux membres de ces sociétés. Tout Canadien-français et tout Acadien, qu’il fasse ou non partie d’une société, y est invité. Dans ce grand festival de notre nationalité, chacun sur sa place, il n’y aura point d’exclusion. Appel donc, pour le 24 juin prochain, à tous les Canadiens-français et à tous les Acadiens. Les comités prennent des mesures pour que les frais de passage soient réduits et pour que les dépenses occasionnées par le séjour à Montréal ne s’élèvent pas au-dessus du chiffre ordinaire. Le comté d’invitation a constaté avec regret que dans un nombre de villages importants de notre province il n’existe pas de Sociétés St. Jean-Baptiste avec lesquelles il puisse se mettre en rapport. Il espère cependant que ces groupes nombreux de notre population ne resteront pas en arrière quand viendra le 24 juin. Pourquoi les principaux citoyens de ces villages ne remédieraient-ils pas dès maintenant à cette lacune ? Comme l’organisation à faire est considérable, prière aux sociétés nationales de se mettre en rapport sans retard avec le comité d’invitation. GUSTAVE LAMOTHE, Secrétaire, Boîte 1525, B. de P. Montréal, 13 mars, 1884.