Nouveau-Brunswick

Journal
Année
1889
Mois
4
Jour
17
Titre de l'article
Nouveau-Brunswick
Auteur
Communique
Page(s)
2
Type d'article
Langue
Contenu de l'article
NOUVEAU-BRUNSWICK. Fredericton La législature fermera cette semaine. La dernière mesure présentée au gouvernement est un projet de loi concernant l’annexion de St. Jean et Portland. Ce projet est très étendu et fut présenté au gouvernement par une délégation de St. Jean. Il a été adopté sans discussion. Quelques uns des membres ont retourné dans leurs familles la semaine dernière, parmi lesquels se trouvait M. LaBillois, qui est réjoui de ce qu’il a obtenu pour son comté. Ce jeune homme est très énergique et s’occupe sérieusement des intérêts généraux des différentes localités qu’il représente en Chambre. Nous le félicitons de son succès. Il y a actuellement trois vacances au conseil. Le gouvernement n’est pas en faveur du maintien de ce corps politique, et cela nous porte à croire que cette opposition du ministère retardera la nomination de nouveaux conseillers. Le Conseil Législatif n’est pas in extremis pour tout cela ; nous est avis que le Parlement ne sera pas heureux dans ses tentatives d’abolissement. Ce conseil est une institution utile et nous osons ajouter indispensable. Semblable tentative se fait à la Nouvelle-Ecosse, mais nous ne croyons pas qu’on acquiesce à l’opportunité de cette démarche de la législature locale. Maintenant, qui va être appelé à remplir ces vacances? Sur trois serait-ce comme le présent gouvernement tient à rendre justice égale aux différentes nationalités, téméraire que de suggérer la nomination d’un Acadien?—Dans le cas prévu que telle nomination ne serait pas une injustice aux nationalités hétérogènes, pourquoi ne ferait-on pas un choix parmi les trois députés que nous avons aujourd’hui à la chambre locale? Une telle nomination et surtout un tel choix prouverait contre ceux qui ont dans la tête que le présent gouvernement est contre les intérêts acadiens au Nouveau-Brunswick. Les Acadiens du Nouveau-Brunswick ont plein droit à la nomination d’un des leurs à ce corps politique. Actuellement, ils ne sont représentés au conseil que par un seul Acadien, l’hon. A. D. Richard, qui fait également honneur aux différentes nationalités. Mais il y a trois députés, MM. LaBillois Thériault et LeBlanc, et nous supposons que le choix tombera sur l’un de ces messieurs. En dehors des députés, nous pourrions recommander un vieux lutteur, un homme qui s’est dévoué pour la cause nationale pendant de longues années, et surtout un homme qui a fait beaucoup dans l’intérêt des colons acadiens du comté de Kent, nous voulons dire M. Urbain Johnson. Mais comme il est tout probable que le choix se fera parmi les députés, nous croyons que M. LeBlanc sera appelé à remplir une des vacances. LeBlanc représente le comté de Kent depuis plusieurs années et nous espérons, comme ce député est pourvu des qualités requises pour une telle position, que sa nomination est assurée, si toutefois M. LeBlanc est disposé à accepter un fauteuil au conseil. Cette nomination serait, nous en sommes convaincu, très bien vue du public. M. Thériault, du comté de Madawaska, est dans la politique depuis plusieurs années et nous croyons que la politique active lui offre plus de sourires. C’est un homme laborieux, un politicien habile, l’homme du Madawaska. Quoique l’on puisse dire de M. Thériault qu’il ne fait pas entendre sa voix aussi fréquemment que ses collègues, on peut cependant ajouter, que les plus grands parleurs ne sont pas toujours les meilleurs avocats. M. LaBillois est un jeune homme et son amour de la lutte ne lui conseille pas encore le high life de la Chambre. Ses commettants le réclament pour la défense de leurs intérêts et nous croyons qu’il saura répondre à leur appel en temps et lieu, comme jusqu’ici. Avec l’espérance que le gouvernement se montrera impartial envers les Acadiens, et qu’il leur accordera un nouveau conseiller législatif, je suis, monsieur l’éditeur, votre, etc., COMMUNIQUE. 15 avril.