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Journal
Année
1889
Mois
3
Jour
20
Titre de l'article
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Auteur
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Page(s)
2
Type d'article
Langue
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Le Capital de Frédericton exprime une opinion juste quand il dit que “les français doivent être traités de la même manière que les Anglais,” et c’est ce que les Français demandent et ont toujours demandé instamment. Quant au reste de ses remarques, le Moniteur lui donne bonne et tire au clair le cynisme éhonté de ce francophobe. Quant à M. LaBillois, nous louons son patriotisme et le félicitons d’avoir élevé la voix en faveur des droits des Acadiens, mais quand il dit que les députés français n’approuvent pas les vues que nous avons exprimées dans le Sun—“ qu’un Acadien aurait dû être nommé en remplacement de M. Boudreau”—M. LaBillois tombe dans une erreur qu’il nous fait peine de signaler. Nous ne disons pas que M. O’Brien, n’est pas compétent, (c’est un jeune homme de la compétence requise) mais nous ne voulons pas que les droits des Acadiens soient sacrifiés en aucune manière. Nous disons plus : Si un Anglais est aussi compétent par le fait qu’il parle français pour remplir une vacance créée par la résignation ou la démission d’un français, que le principe peut également s’étendre à tous les fonctionnaires publics. Or, viendront des élections plus tard, et comme un inspecteur d’origine anglaise vaut un inspecteur français même parmi les Acadiens (c’est le principe déductif) nous dirons au députés français : Halte là! messieurs! les candidats anglais sont aussi bons que vous : donnez votre place aux étrangers. Ne sont-ce pas les déductions du principe, M. LaBillois? Revenant au Capital, nous lui dirons : voyez la différence que fait le Gouvernement ; vous trouverez tout celà dans le Moniteur du 15 mars, et pour vous faciliter la besogne voyez sur cette feuille même l’article que nous reproduisons du Moniteur.