l'Assomption

Année
1910
Mois
6
Jour
23
Titre de l'article
l'Assomption
Auteur
S. J. Doucet, prêtre
Page(s)
1
Type d'article
Langue
Contenu de l'article
L’ASSOMPTION Grand Anse, N. B., 3 mai 1910. Mon Cher Monsieur le Secrétaire : Votre petit journal « L’Assomption », l’organe officiel de votre société, a bon air et promet beaucoup. Je dirai comme M. le Senateur Poirier : « a fondation de cet organe est une pensée heureuse, un mouvement dans la bonne voie. » Il contribuera pas peu au maintien et au succès de votre société, déjà si florissante. Qu’elle devienne de plus en plus prospère, votre société, financièrement et numériquement. Croissez et multipliez-vous. Organisée comme elle set, ne s’écartant ni à droite ni à gauche de la bonne voie que vous lui avez tracée et qu’elle a suivi jusqu’à présent, la Société Mutuelle l’Assomption va faire un bien immense à notre chère Acadie. Votre organisation toute entière me semble parfaite. Je ne puis imaginer rien de mieux dans ce genre. Outre les bénéfices dans la maladie et à la mort pour une prime d’assurance qui est à la portée de toutes les bourses, il y a la caisse écolière, laquelle suffirait à elle seule, comme dit Mgr Richard, à justifier l’existence de votre société. Elle excite l’admiration de tout le monde, votre caisse écolière. C’est un plan des mieux conçus pour la diffusion de la haute éducation parmi les Acadiens. « N’est-elle pas merveilleuse l’idée qu’ont eue les pères de l’Assomption Mutuelle, de créer cette caisse dite de l’Ecolier? Plus je l’étudie, cette idée, plus je la trouve lumineuse, patriotique, de son temps, et même providentielle. » Ainsi s’exprime à ce sujet M. l’abbé Léger, curé de Saint-Paul. C’est un exemple à suivre, dit un journal franco-américain, « L’Union » de Woonsocket. Cette œuvre seule, dit le « Catholic Record », de London, Ontario, n’est-elle pas une justification magnifique de leur organisation. Si par la caisse écolière votre société s’est faite auxiliatrice de nos collèges et propagatrice de l’éducation, la caisse papale, que vous avez eu l’heureuse idée de joindre à la caisse écolière, dit au grand public que la Société Mutuelle l’Assomption est catholique d’action aussi bien que de nom. Cette société mérite donc à tous les points de vue l’approbation et l’appui de tous les Acadiens. Pas un seul Acadien, se trouvant dans les limites de l’âge requis et étant capables de payer les contributions voulues, ne devrait tarder de demander son admission dans cette société toute acadienne, s’il n’en fait pas déjà partie. A défaut d’autres raisons, la seule idée de la belle et grande fraternité acadienne qu’elle va établir graduellement, si elle est suffisamment encouragée, devrait suffire pour l’y décider. Les membres de notre grande famille sont restés trop longtemps épars sous tous les rapports : la Société Mutuelle l’Assomption est le ciment qui va les unir et les tenir ensemble, pour leur bien sans préjudice du bien des autres. C’est bous, cher Monsieur, qui avez pris l’initiative de cette œuvre patriotique, et c’est grâce à vos efforts persévérants si elle est maintenant en si bonne voie. Elle vous mérite déjà la profonde reconnaissance de tous les Acadiens. Votre tout dévoué, S. J. Doucet, prêtre.