Chroniques Universitaires

Année
1910
Mois
6
Jour
9
Titre de l'article
Chroniques Universitaires
Auteur
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Page(s)
2
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Chroniques Universitaires Une homme qui parle correctement une seule langue, c’est beau; mais un jeune homme qui discourt avec aisance en deux langues, c’est bien plus beau. Le 23 mai dernier lors de la séance annuelle de la Société Bilingue Lefebvre nous entendions parler dans les deux langues non pas seulement un jeune homme, mais quatre jeunes gens qui certes nous firent grandement honneur, surtout à cause du public distingué devant lequel ils nous représentèrent. Parmi les personnages présents on remarquait : L’hon. Juge Landry, les MM. Friel, avocat, et Charles Hébert, inspecteur, tous trois juges du débat; les RR. A. T. Bourque, D. LeBlanc, A. Landry; les MM. Henri LeBlanc, Benoit Gallant, Arthur T. Leblanc, avocat, et plusieurs autres personnes de distinction. Les orateurs de la soirée : MM. Adrien Arsenault, Ernest Doiron, Emile Ouellet et Georges Talbot, ont vivement intéressé l’auditoire. Il était beau de les voir manier avec élégance et habileté les deux langues qui de nos jours sont d’une si grande utilité. A la fin de la séance, l’hon. Juge Landry félicita chaleureusement les orateurs de la soirée. Dans quelques remarques bien pensées et finement exprimées, comme il a le don de le faire, l’hon. Juge fit voir le rôle important qu’a joué depuis sa fondation et qu’est appelée à jouer la Société Bilingue dans une université comme celle du Collège saint Joseph. Il avait pour l’appuyer une dizaine de personnes haut placés qui autrefois avaient eux-mêmes pris part aux débats comme celui auquel ils venaient d’assister. Durant la soirée, le chœur « Ste Cecile » exécuta devant l’auteur même le nouveau chant acadien « Evangéliine ». En vérité, dans son genre cette touchante complainte est remaquable de simplicité et d’harmonie. La fanfare exécuta aussi quelques morceaux de choix, entr’autres « Plainte et Pardon », arrangé pour la fanfare par quelque auteur des localités. Tout le monde s’en retourna content en disant : « Nous reviendrons. »