L’Assomption à Fitchburg

L’Assomption à Fitchburg Le dimanche, 15 août, Fitchburg célébrait la fête patronale de la Société l’Assomption sous les auspices du Conseil Beauséjour, accompagnés des membres des différentes Sociétés Canadiennes, les Assomptionnistes se rendaient à l’église St-Joseph pour assister à une messe solennelle célébrée par le Révd Père Ph. F. Bourgeois, C. S. C., professeur à l’université du Collège Saint-Joseph Memramcook, N. B., qui était en visite au milieu de nous. Tous les membres s’approchèrent de la sainte table et le Révd Père Rivoir fit un éloquent sermon sur l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie, auguste patronne de l’Acadie. Le soir, grande réunion à la salle paroissiale, où le Père Bourgeois fit, sur la prise de Louisbourg, une conférence du plus haut intérêt. Il expliqua comment part suite de la désunion des soldats français, cette forteresse, qui avait coûté tant d’argent et tant de travail à la France, passa aux mains de l’ennemi. Il termina en insistant sur la nécessité de l’union pour avancer dans la voie du progrès, et en nous disant tout le bonheur qu’il éprouvait à se trouver au milieu de compatriotes si hospitaliers, si bons et si dévoués à la cause de l’Acadie – preuve vivante que sur le sol étranger les Acadiens n’oublient point leurs origines, qu’ils restent fidèles à la foi, à la langue et aux traditions des aïeux. Le Révd Père Triquet nous adressa de fort belles paroles, encourageant tous les jeunes Acadiens qui ne font pas encore partie de la Société l’Assomption, à se ranger au plus tôt sous sa bienfaisante bannière. Les RR. PP. Bloucet et Rivoir nous adressèrent d’éloquentes félicitations sur la fête du jour, la plus belle démonstration religieuse et nationale, dirent ils, qu’ils eussent vue à Fitchburg depuis bien des années, et sur l’œuvre éminemment patriotique de la Société l’Assomption, dont on recueille déjà de si beaux fruits au double point de vue de la nationalité et de l’éducation. La musique était fournie par l’orchestre Gaudet, et le chant était dirigé par M. C. Forest. La réunion se termina par l’Ave Maris Stella, chanté avec âme par toute l’assistance. Adolphe Ouellet, Sec.-Arch. Fitchburg, 18 août 1909.