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LETTRES
M. le Rédacteur,
Tout le monde admettra, je crois, la justesse et l’opportunité des remarques faites dans la note éditoriale apposée à ma lettre publiée dans votre dernier numéro. J’espère, cependant, ne vous avoir causé aucun embarras en attirant l’attention publique à la portée des paroles de “Cap Breton” et au rôle qu’il voudrait imposer à la presse française. J’ai voulu seulement par là faire remarquer que ses paroles étaient de nature à compromettre, peut-être, L’ÉVANGÉLINE auprès de plusieurs dont elle tient, je sais à conserver l’approbation; approbation : qu’elle a su, d’ailleurs, mériter déjà à tant de titres.
Le désaveu formel par lequel vous vous dégagez de toute la responsabilité des opinions de votre correspondant et lui contestez le droit qu’il prétend s’arroger de tracer un programme pour la presse française, lui fera peut-être, comprendre que le peuple acadien veut rester fidèle à ses traditions en se tenant étroitement uni à son clergé et que la presse française a pour mission de conserver et de cimenter cette union entre les pasteurs et les fidèles que des personnes malveillantes comme “Cap Breton” pourraient chercher à affaiblir et même à détruire.
Agréez, M. le Rédacteur, l’assurance de ma haute appréciation de mérites de L’EVAGELINE et des services qu’elle rend à la cause acadienne dont je suis l’ami fidèle.
JAMES M. QUINAN, Ptre.
Arichat, 12 Octobre.