Réponse a “Intéressé”

Journal
Année
1909
Mois
2
Jour
2
Titre de l'article
Réponse a “Intéressé”
Auteur
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Page(s)
2
Type d'article
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Contenu de l'article
Réponse a “Intéressé” Notre estimable correspondant, “Intéressé’’, voudra bien nous pardonner si nous avons pas répondu à ses questions, la semaine dernière. Il est assez difficile pour nous d’arriver à la cause directe qui empêcha nos acadiens d'assister aux cours d'instructions à l’école agricole de Truro. Seuls, les paroissiens de Mont- Carmel et Egmont-Bay envoient de leurs jeunes hommes à cette école, pour y puisser des connaissances agricoles afin de se perfectionner dans cet art si utile et profitable—l’agriculture. On voudra bien nous pardonner si nous le disons, que ceux qui sont à la tête des paroisses acadiennes, des provinces maritimes, ne s’intéressent pas assez de l’avenir de nos jeunes compatriotes. Où nous voyons du progrès matériel chez nous, nous constatons que le bon exemple et les bons conseils, contribuent beaucoup au succès des acadiens. Nous ne voulons pas trouver des fautes, mais pourquoi au nombre de tant de belles et fertiles paroisses acadiennes des provinces maritimes trouvons nous que quatre acadiens qui fréquentent l’école agricole ; trois de Mont Carmel, un d’Egmont-Bay? Ne semblerait- il pas que les curés de ces deux paroisses florissantes sont ceux qui ont encouragés ces jeunes hommes de leur paroisse respective d'aller puisser à la source de la science agricole? C'est regrettable de ne voir que quatre acadiens suivre un cours d'agriculture lorsque les avantages sont offerts à tous. Sur une population de 150,00 âme assurément il y a de nos jeunes acadiens désireux de figurer au premier rang dans l’art agricole. Le ministre d’agriculture du Nouveau-Brunswick fait défaut à son ministère de ne pas encourager ses compatriotes de se rendre en aussi grand nombre possible, à l'école de Truro. Peut-être que c’est une oublie de sa part, ou peut être qu'il fait tout en son pouvoir, mais c’est l'apathie qui existe chez nos gens. Que le reveil national qui se fait dans notre belle Acadie, soit couronné par le progrès matériel de nos jeunes agriculteurs. En attendant l'heureux jour que chaque province possédera son école agricole, fréquentons celle de Truro; nous en profiterons par un surcroit de richesses.