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Journal
Année
1911
Mois
6
Jour
10
Titre de l'article
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Auteur
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Page(s)
3
Type d'article
Langue
Contenu de l'article
Frères, entendez-vous de la noble Acadie La frémissante voix dont l’écho triomphant Résonne dans nos cœurs comme la mélodie Que murmure une mère en berçant son enfant? La Patrie! "O mes fils, levez-vos fronts, dit-elle, Car au peuple martyr si longtemps déchiré Un avenir prochain apporte sur son aile, Pour appaiser ses maux, le salut désiré. Méprisant les ingrats la froide raillerie Qui crache son venin sur votre nation. Venez, venez au nom de la fière patrie Réchauffer votre zèle à la Convention. Là, seront les amis : des voix autorisées, S’élevant au-dessus des stériles clameurs, Feront par leurs discours, dans vos âmes brisées Descendre de l’espoir les célestes douceurs. Qui vous accuse encore d’être d’un vain caprice Le frivole jouet, ment à la vérité : Vous voulez fermement la paix et la justice, Votre part au soleil, vos droits, la liberté. Et puisque à l’horizon nous voyons apparaître, Dans un ciel plus serein l’aurore d’un beau jour, Saisissez le moment de vous faire connaître; Échappé cette fois, il fuira sans retour. Debout! Soyez-unis, travaillez sans faiblesse Pour rendre à son éclat votre honneur compromis Par l’oubli volontaire et l’insigne souplesse De ceux qui devraient être en tout temps vos amis. Au début du voyage, en déployant sa voile En chantant son refrein, le marin courageux Cherche son regard a salutaire étoile Qui doit guider son cours sur les flots orageux.