Ile du Prince Edouard Recensement de 1901

Journal
Année
1903
Mois
2
Jour
12
Titre de l'article
Ile du Prince Edouard Recensement de 1901
Auteur
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Page(s)
6
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ILE DU PRINCE EDOUARD RECENSEMENT DE 1901 L'Ile du Prince Edouard a une superficie de 1,397,991 acres. Sa population totale est de 103,259 âmes, contre 109,078 âmes en 1891. Le nombre des habitants français est de 13,869; irlandais, 21,992; écossais, 41,753; anglais, 20,043. Le reste de la population se compose de 709 Allemands, 242 Hollandais, 12 Italiens, 17 Juifs, 5 Belges, 4 Métis, 234 Sauvages, 4 Chinois, 141 Nègres, etc. Les différentes religions sont : 45,796 catholiques; 5,976 anglicans; 30,750 presbytériens; 13,402 méthodistes; 5,898 baptistes. Co. DE KINGS Population, 19,826. Catholiques, 11,648; Français, 1,499; Irlandais, 4,023; Ecossais, 11,347 Anglais, 2,686. PRINCE-EST Population, 19,994. Catholiques, 8,042; Français, 3,682; Irlandais, 3,150; Ecossais, 6,739; Anglais, 5,260. PRINCE-OUEST Population, 20,075. Catholiques, 11,473; Français, 5,865; Irlandais, 4,147; Ecossais, 5,406; Anglais, 4.340. QUEENS-EST Population, 21,428 Catholiques, 7,414; Français, 1,463; Irlandais, 4,340; Ecossais, 10,398; Anglais, 4,824. QUEENS-OUEST Population, 21,936. Catholiques, 7,320; Français, 1,357; Irlandais, 5,332; Ecossais, 1,863; Anglais, 6,933. Comme on peut le voir dans les Prince-ouest les Français sont les plus nombreux entre les différentes nationalités. Ainsi, si nos compatriotes prenaient la résolution de se réunir et se supportaient entre eux comme le font les Ecossais et les Irlandais, par exemple, ils joueraient un rôle admirable dans la politique aussi bien que dans toute autre chose où, quoiqu'ils soient en plus grand nombre, ils sont toujours jetés à l'arrière-plan et ne sont regardés que lorsqu'on a besoin eux. Nous avons eu souvent occasion de rappeler ce fait regrettable à la considération de nos compatriotes; nous les avons souvent avertis de leur faiblesse sous ce rapport; à maintes reprises, nous leur avons fait voir que le manque d'unité milite immensément contre leurs propres intérêts. Notre plus grand malheur est de n'avoir pas assez de confiance les uns envers les autres. Nous préférons nous jeter entre les bras de tout nouveau venu, qui tout en nous accablant de fausses flatteries, nous éloigne—graduellement mais sûrement de la véritable ligne de conduite que nous devrions suivre—de nous supporter les uns les autres—Combien déjà y en a-t-il qui s'aperçoivent que ce manque de patriotisme de leur part, les a perdus, en se voyant rejeter par ces faux amis qui ne leur faisaient bonne figure que lorsqu'ils avaient besoin d'eux? Il y en a déjà un bon nombre. Mais ils n'ont ouvert les yeux à l'évidence que lorsqu'il a été trop tard. Nous ne demandons pas que nous empiétions sur les droits des autres; mais que nous maintenions les nôtres. Rendons à Dieu ce qui est à Dieu; à César ce qui est à César et aussi à nous-mêmes ce qui est à nous-mêmes.