Le huitième congrès des instituteurs acadiens

Journal
Année
1900
Mois
9
Jour
6
Titre de l'article
Le huitième congrès des instituteurs acadiens
Auteur
Labor Omnia Vincit
Page(s)
2
Type d'article
Langue
Contenu de l'article
Le Huitième Congres DES INSTITUTEURS ACADIENS Jeudi et vendredi passés, les 30 et 31 août, les instituteurs acadiens ont tenu leur huitième convention dans la belle paroisse de Mont- Carmel. Comme les précédentes, cette assemblée a été patronnée d’une manière digne de ces réunions. La plupart des instituteurs et institutrices s’étaient empressés de s’y rendre. Du commencement à la fin des exercices, il y eut salle comble et plusieurs personnages distingués rehaussaient l’éclat de la convention par leur présence ; notamment, les Révérends P. P. Arsenault, J. A. McDonald, P. C. Gauthier, Théo. Gallant, MM. Placide P. Gaudet, Sylvain E. Gallant et autres. Après la lecture du procès verbal de la dernière convention, le Révérend Père Arsenault, curé de la paroisse, dans le style élégant qu’on lui sait, prononça un charmant discours de bienvenue aux instituteurs et autres venus de toutes les parties de la paroisse et des paroisses avoisinantes, pour assister à cette belle réunion. [mots illisibles] .D’excellents papiers furent lus par le président, M. Joseph S. Gallant, MM. Bruno Martin, Zacharie Buote, André Doiron, et Philias LeClerc. De vives et intéressantes discussions eurent lieu sur l’à-propos d’avoir une histoire et une géographie françaises et tons opinèrent pour l’introduction de ces livres si désirables dans nos écoles. Des discours pleins de sages conseils et très instructifs furent ensuite prononcés par les Révds. PP. Gauthier, McDonald, Arsenault et Gallant, et par MM. Placide P. Gaudet, l’inspecteur Arsenault, Laurent A. Arsenault, Jean O. Arsenault, Sylvain E. Gallant, André Doiron et autres, tous appréciant les nobles efforts de nos instituteurs et les exhortant à continuer dans la voie qui propage la culture de la langue française. Sans exagération on peut dire que la convention tenue à Mont-Carmel a remporté un succès sans précédent. Il nous est impossible de donner un compte rendu en détails de cette grande réunion, avant d’être en possession du rapport du secrétaire qui ne tardera pas, nous l’espérons à nous le faire parvenir. Maintenant si on jette un coup d'œil sur le résultat de nos conventions pédagogiques depuis leur origine, nous avons un droit bien légitime de nous féliciter des progrès marquants qui y ont été opérés dans l’avancement de la langue française, et à plus forte raison devons-nous marcher de plus en plus courageusement dans les sentiers qui nous mènent à la perfection. En effet, nous voguons aujourd’hui à pleine voile sur la mer du progrès qui nous conduit sûrement au port tant désiré de la connaissance pleine et entière de notre langue maternelle que des circonstances inévitables ont failli nous faire perdre à jamais. Quelle fut heureuse l’inspiration de ceux qui, les premiers, élevèrent la voix en faveur de ce mouvement national et patriotique. De quels sentiments de satisfaction doit être inondé le cœur de ces dévoués promoteurs, de constater que nos instituteurs et toute notre population acadienne se prêtent avec tant de zèle à seconder les premiers efforts de ceux qui ont jeté les bases de cette entreprise si noble, si patriotique et qui a déjà produit de si heureux résultats parmi nous ! C’est bien le temps de dire ici avec l’auteur latin : LABOR OMNIA VINCIT.