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Journal
Année
1897
Mois
5
Jour
6
Titre de l'article
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Auteur
Greenmount
Page(s)
4
Type d'article
Langue
Contenu de l'article
M. l'Editeur. Si les anglais ont obtenu du support des français à l'élection du 27 avril, ce n'est certes pas à cause de l'estime ni de la haute considération qu'ils ont montrée pour nos compatriotes. Nous en avons eu une preuve pour le "poll" de Greenmount. Il avait été décidé que la votation se ferait à la maison d'un français mais un des petits fanatiques anglais ayant eu vent de la chose s'est mis à crier qu'il (lui l'anglais) était "Perryman", mais que si on ne lui donnait pas la chance d'avoir le ‘‘poll’’ chez lui il voterait contre Perry. Sans plus de cérémonie, on a dit au français va te faire foute, il nous faut ce vote anglais, et toi, mon ''Soft Frechman," tu viendras bien quand même. En effet, le pauvre p'tit français, malgré l'insulte, a pris le chemin et a sauté dans le parc Perry avec les autres. Mais ce n'est pas tout. On nous a mené pour voter dans un endroit qui n'était pas meilleur qu'une étable. Vous savez quel temps il faisait. Eh bien, il mouillait dans la baraque comme dehors et on avait mille misères à pouvoir marquer son bulletin. Et encore lorsqu'on s'en est aperçu ou a avisé sur les quelques planches volantes qui étaient sur les soliveaux trois drôles qui faisaient les espions et qui voyaient à leur aise pour qui les bulletins étaient marqués. Mais nous sommes sous le régime grit. Ces gens là ne sont jamais particuliers. Greenmount