a chacun le sien

Journal
Année
1894
Mois
8
Jour
30
Titre de l'article
A chacun le sien
Auteur
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Page(s)
2
Type d'article
Langue
Contenu de l'article
A CHACUN LE SIEN. Si l'un des plus agréables devoirs qui soient réserves an journaliste est celui d'avoir à enregistrer aucun acte qui tend à l'avancement social et intellectuel, un devoir lion moins agréable, d'une importance non moins' grande, doit être celui de présenter les faits sous leur véritable aspect, c'est-à-dire, d'être animé d'un sentiment de générosité assez grand pour accorder a chacun ce qui lui appartient en rapportant les faits. A propos de cela, nous prenons occasion de rappeler à notre très estimable confrère le "Moniteur Acadien" qu'il a un Pen dévié de la voie droite eu faisant allusion, l'autre jour, à l'initiative du mouvement qui se fait actuellement parmi nous en faveur de l'étude de la langue française. Assurément, le confrère doit être. Assez au fait de tout ce qui se rapporte à ce mouvement pour pouvoir discerner an juste ceux qui eu ont pris l'initiative - C'est un fait bien reconnu que le premier mouvement dans cette direction est dû aux Messieurs du clergé. Aux efforts de ces Messieurs -amis dévoués des Acadiens-nous devons l'introduction des livres français dans nos écoles, ainsi que le privilège d'avoir un inspecteur français. Le second mouvement, celui d'organiser dos congrès des instituteurs acadiens, celui qui a été accueilli avec le plus d'enthousiasme par tous ceux qui entretiennent des sympathies pour nous, est du aux efforts de l'organe de la population acadienne de l'Ile du prince Edouard l'IMPARTIAL. Voir le numéro 7 du 3 août 1883 et aussi le no. 13 où. L’inspecteur dit "C'est aux messieurs du clergé que nous devons le premier mouvement dans cette direction et c'est à vous, M. le Rédacteur, que nous devons le second. L'empressement que vous avez montré à seconder les efforts de nos Supérieurs dans cette bonne voie prouve que l'IMPARTIAL est fidèle à l'accomplissement de la mission qu'il a embrassée c'est-à-dire, l'avancement des Acadiens." M. l'inspecteur a droit aux plus grand éloges pour l'intérêt et le zèle qu'il déploie dans cette noble cause, et certes, l'IMPARTIAL n'a jamais manqué une seule occasion de lui rendre ce témoignage bien mérité. Tout de même, on ne saurait dire avec justice que c'est lui qui a pris l'initiative. On voudra bien comprendre que ce n'est pas l'amour propre qui nous pousse à relever cette petite erreur; c'est simplement pour faire ressortir le principe : Donnons à chacun ce qui lui appartient