----

Journal
Année
1893
Mois
12
Jour
14
Titre de l'article
----
Auteur
----
Page(s)
2
Type d'article
Langue
Contenu de l'article
Lorsque nous avons commencé la publication de L’IMPARTIAL le premier et seul journal de l’Ile du Prince Edouard, quelques personnes – heureusement un très petit nombre – qui font toujours la grimace à tout ce qui sent le français, ont commencé à prédire que l'entreprise n'aurait qu'une existence éphémère. Sans nous préoccuper de ces imaginations prophétiques, nous avons fait appel à nos nationaux, nous leur avons offert nos humbles services, et leur avons demander leur coopération pour nous aider à remplir une lacune qui se faisait vivement sentir. C'est avec la plus grande satisfaction que nous pouvons constater, aujourd'hui, que notre appel n'a pas été en vain. Nous en exceptons une dizaine qui, nous regrettons de le dire, ont eu la faiblesse de confesser qu'ils avaient des préférences pour une langue étrangère en patronisant les journaux anglais au lieu de protéger un journal qui leur parle le langage qu'ils ont appris sur les genoux de leurs mères. Nous pouvons dire que l'IMPARTlAL a eu la plus bienveillante réception, et qu'aujourd'hui après six mois d'existence il est reconnu comme l'ami intime d'un nombre de familles acadiennes bien au delà de ce que nous avions anticipé au commencement. Ainsi nous profitons de l'occasion pour exprimer nos sentiments de gratitude envers tous ceux qui nous ont si chaleureusement accordé leur patronnage et ceux qui nous ont aidé par leurs sages conseils et leurs estimables contributions qui ont de temps à autre orné les colonnes de L’IMPARTIAL. Nous osons espérer que ce zèle, non seulement ne refroidira pas, mais qu'il sera encore plus marquant à l'avenir qu'il ne l'a été par le passé pour le succès de cette entreprise acadienne. Comme de raison, nous ne nourrissons pas la prétention d'être arrivé à l'état de perfection. Nous croyons, cependant, que nous avons suivi aussi fidèlement que possible, le programme que nous nous sommes tracé. Nous avions, à notre début, énoncé les raisons pour lesquelles l'IMPARTIAL faisait son apparition sous un format petit, avec promesse de l’agrandir. Cette promesse, croyons-nous a été remplie assez fidèlement et aujourd’hui l'IMPARTIAL peut comparer favorablement avec la plupart des autres journaux sous le rapport de la grandeur et des nouvelles qui, d'ordinaire sont les plus intéressantes au lecteur. Les fêtes de Noël nous arrivant, nous sommes bien sûr que ceux qui ont le succès de L'IMPARTIAL à cœur n'oublieront pas de le réjouir dans son enfance et de l'encourager en lui faisant une petite part des cadeaux qui sont ordinairement distribués à l'occasion de ces fêtes. Nous serons aussi très reconnaissant envers tous ceux de nos abonnés qui voudront bien nous jeter leur obole. C'est une très petite somme pour chacun, mais qui sera cependant d'un précieux avantage pour nous.