Nouvelles et Faits divers

Année
1884
Mois
8
Jour
28
Titre de l'article
Nouvelles et Faits divers
Auteur
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3
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Nouvelles et Faits divers Nous attirons l’attention sur la nouvelle annonce de MM. A. S Poirier & CTM Le Reporter de Frédéricton annonce que M. le professeur A. Belliveau, vient de résigner sa position à l’Ecole Normale pour cause de mauvaise santé. M. Ouellet, qui est passé ici hier en route pour Bouctouche, ne viendra probablement pas s’installer avant les premiers jours d’octobre. – Lundi soir, la maison du M. S. C. Charters à Memramcook est devenue proie des flammes. Une nouvelle église catholique est en voie de construction à Florenceville, comté de Carleton. – Sir Leonard Tilley, revenu d’Europe, est à St-Jean. – Il a été présenté, au juge Boisford, une requête contestant l’élection du 14 août sur le Scott Act. La requête sera entendue le 2 septembre. M. R. Barry Smith est l’avocat des requérants. – On a découvert la semaine dernière, à Québec, qu’un nommé Dumontier, facteur de poste, avait pillé un grand nombre de lettres chargées. Dumontier fut arrêté et logé en prison, où il mourut le soir même d’une attaque de nerfs. Il était sujet aux attaques d’épilepsie. – Ces derniers jours, M. Leblanc, député de la chambre d’Assemblée, nous a honoré d’une visite à son retour d’une promenade à Tignish. – L’hon. W. S. Fielding, premier-ministre du gouvernement de la Nouvelle-Ecosse, a été réélu mercredi dernier à Halifax par une majorité de 183 voix. Accident fatal.– Un terrible accident a eu lieu à Bass River, Kent, mercredi soir dernier. Le ministre presbyté rien de l’endroit, le Rév. John Boyd, passait le pont en voiture, lorsque, suppose-t-on, son cheval, effrayé et allant à reculons, lança la voiture du haut en bas du pont, hauteur de 35 pieds. Il y a là un véritable précipice contre lequel on n’est pas protégé par des gardes fous. Blessé mortellement, le ministre put néanmoins se rendre en arrière d’une maison voisine, où ses plaintes éveillèrent l’attention. On le transporta à la maison, où il expira deux heures après. Il y a quelques années Donald McKendrick perdit la vie au même endroit d’une manière analogue. – Le Dr Clarence Black, qui s’est noyé dernièrement, en tombant d’un vaisseau de guerre américain, le Talafoosa, était le frère du Dr Black, M. P. P., de la Baie Verte. Il était médecin dans la marée américaine depuis dix ans. Le Dr Dow, ex-M. P. P., est mort la semaine dernière à Frédéricton. Un Canadien-français demeurant à Sainte-Marguerite, près de Sherbrooke, Québec, qui travaillait sur une partie éloignée de sa ferme, attendit jusqu’à près de trois heures pour son dîner que devait lui apporter sa petite fille. Il prit son fusil et partit pour sa maison. Dans un petit bois il aperçut un ours qui mangeait quelque chose. Il approcha doucement en tirant deux balles tua instantanément la bête. Il s’en approcha et à son horreur trouva le corps d’une petite fille inreconnaissable. Une main qui serrait une chaudière à manger lui prouva que c’était sa propre enfant. – Le commerce des œufs met beaucoup d’argent dans le pays, sans qu’on s’en doute. Il suffit de citer un fait pour s’en convaincre. M. Aimé J. Cormier, de cette ville, a expédié, d’un seul coup, la semaine dernière, 4,700 douzaines d’œufs à ses agents à Boston. Et ce n’était là qu’un envoi. Toutes les semaines M. Cormier, qui fait ce commerce sur une grande échelle, et qui réussit bien, nous sommes heureux de le constater, en expédie des lots considérables. Un jeune Tom Pouce.– Une femme de Canning, N. E. a récemment donné le jour à un enfant qui ne pesait à sa naissance qu’une livre et demie. La mère lui passa son jonc de mariage dans le bras, et le nouveau-né semblait fier du bracelet. L’enfant a maintenant quatre semaines; il pèse trois livres et semble avoir bonne envie de vivre. –Samedi dernier, un convoi de Campbellton a frappé un bébé qui s’étant traîné sur la voie entre Canaan et Berry’s Mill. L’enfant, qui n’était pas mort, a été transporté à la maison la plus voisine, où l’on n’a trouvé que des enfants. Les journaliers de l’Intercolonial ont dû en prendre soin en attendant les parents. On ne pense pas qu’il survive. –Les Religieux de la Congrégation Sainte Croix sont entrés en retraite dimanche, au collège Saint Joseph. Les exercices sont présidés par le Très Révd. Père Lefèbvre, supérieur du collège. M. l’abbé Letournaux, préfet apostolique des îles Saint Pierre et Miquelon, est actuellement à Montréal, l’hôte des RR. PP. Jésuites. Québec, 22–A Ste. Anne de Beaupré vient d’avoir lieu la guérison extraordinaire d’une femme de St. Guillaume d’Upton, qui était aveugle depuis quatre ans. Elle recouvra l’usage de la vue immédiatement en laissant le lieu où reposaient les reliques. Le Dr Lamoureux qui l’avait soignée regarde la guérison comme miraculeuse. Nous lisons dans le Paris-Canada que M. Jean-Louis Renaud, fils de feu J. B. Renaud de Québec, s’est engagé récemment dans l’armée française. Il est actuellement à la Légion étrangère à Sidi bel Abbès (Algérie). De la douceur.– La goëlette Mary B. possédée et commandée par le Capt. Aug. Benoit, d’Arichat, est entrée dans notre rade il y a une dizaine de jours, arrivant des Barbades avec une cargaison destinée à M. Fidèle Poirier. Cette cargaison se comptait de 449 barriques de mélasse, 15 quarts do, 14 tierces do et de 4,000 livres de sucre cassonade. C’est, croyons-nous, la première importation directe de ce genre qui ait été faite dans notre port. La goélette Marie B. après avoir pris une partie de son chargement ici, est allée le compléter à Bouctouche. C’est du bois de service que M. Fidèle Poirier expédie à St-Pierre de Miquelon et à St-Jean de Terreneuve. –Notre Saint-Père le Pape doit publier prochainement une protestation contre l’adoption de la loi du divorce en France. On a lu, dimanche dernier, une lettre pastorale de Sa Grandeur l’archevêque de Halifax dans les églises de cette ville. Elle annonce qu’en conformité avec les instructions du Saint l’ère un triduum solonnel en l’honneur de la Bienheureuse Vierge Marie sera célébré les 6, 7, 8 septembre, et, avec cette clarté de pensée et de style qui caractérise Sa Grandeur, s’occupe des fausses représentations si fréquentes sur ce point de dévotion catholique à la Mère de Dieu.–Aurora Nous trouvons dans le même journal un paragraphe relatif à l’enseignement du français au Cap-Breton. Il est venu à sa connaissance que le curé actuel de Chéticamp, M. l’abbé Fiset, a introduit, il y a quelques années, dans les écoles de sa paroisse, des livres de lecture élémentaire, dont les leçons étaient en français et en anglais. On employa autant que possible, des maîtres qui parlaient le français. Le résultat fut qu’avant le dernier examen des instituteurs de ces écoles avaient produit quatre maîtres acadiens ayant licence, dont l’un le grade B, et qu’au dernier examen pas moins de huit élèves Acadiens de mêmes écoles ont demandé des licences. Faisant la comparaison entre ce résultat et la stérilité des écoles où élèves et maîtres n’ont pas de communauté de langage, nous concluons que le plus tôt le conseil d’instruction publique reviendra au bon sens le mieux ce sera. Différence de langage comme différence de religion devrait être reconnue par les autorités scolaires quand ces différences concernant une population nombreuse et surtout quand l’ignorance de telles différences est une barrière presque infranchissable dans la voie de l’acquisition de la science.