Conseil legislatif

Année
1890
Mois
3
Jour
25
Titre de l'article
Conseil legislatif
Auteur
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Page(s)
3
Type d'article
Langue
Contenu de l'article
CONSEIL LEGISLATIF Frédéricton, 18 mars. Les hons. messieurs suivant répondent à leurs noms à l’ouverture : Hill, président, Jones, Harrison, Thompson, Wood, Flewelling, White, Barberie, Ryan, Richard, et McInerney. Le président dit que par une commission datée le 12 mars l’hon. David McLellan a été nommé membre de cette chambre, et qu’il désire être admis. Il est introduit et prend son siège. A trois heures son honneur le lieut.-gouverneur ouvre les chambres par le discours du trône. L’hon. M. Harrison présente la résignation de l’hon. M. Holly comme membre de cette chambre. L’hon. M. Flewelling, appuyé par l’hon. M. Ryan, propose l’adresse en réponse au discours du trône. L’hon. M. Barberie propose en amendement que la chambre ne procède à la considération de l’adresse jusqu’à 21h, demain. Ne faisant que d’arriver âpres un long voyage, il ne saurait parler longuement, surtout en l’absence de renseignements sur une clause importante de l’adresse, celle qui se rapporte au stumpage. Là-dessus le gouvernement semble n’avoir d’autre mobile que de se maintenir au pouvoir, au mépris de tout principe d’honneur et de conséquence. Le pacte-Tweedie n’est qu’un marché, une vente pure et simple. Dans la chambre basse il avait fait tout son possible pour engager le gouvernement à se rendre aux représentations des commerçants de bois en réduisant les impôts. Le commerce était alors souffrant, mais le gouvernement refusa d’alléger le fardeau sous prétexte que les chemins et ponts et autres branches du service n’admettraient point de réduction. Aujourd’hui, pour se maintenir au pouvoir, et pour aucune considération d’intérêt public, on fait la concession dont on s’est moqué jusqu’ici. L’hon. M. White parle dans le même [illisible], puis l’hon. M. Harrison déclare qu’il n’y a pas de raison de reculer la considération de l’adresse. L’amendement est perdu sur la division suivante : Pour – Jones, Wood, White, Barberie, et Richard. Contre – Thompson, Flewelling, McLellan, Ryan, Harrison, McInerney. Les trois premiers paragraphes étant passés l’hon. M. Richard propose qu’on remette à demain la prise sous considération du quatrième. Cette clause est ambiguë ; la chambre a droit à toutes les informations possibles sur un sujet de cette importance. Le gouvernement a ces informations, mais il n’est pas cru devoir nous les communiquer. Cette question des impôts sur la coupe de bois agite le public depuis bien des années, et à bon droit, car ils sont notre principale source de revenu, les autres étant fixes de par la loi. Il pense que le gouvernement devrait déterminer la question des impôts sur la coupe de bois sans l’aide d’une commission, l’exécutif étant responsable au peuple. La presse a dit, et on ne l’a pas contredite, que les impôts étaient réduits. Et pourtant le premier-ministre a toujours prétendu que le revenu ne pourrait souffrir de réduction. Ce dégrèvement a été refusé aux commerçants à bois à une époque où le marché à bois de l’Europe était paralysé. Et aujourd’hui que les prix ont haussé, on accorde une diminution. Le gouvernement n’a songé à concéder une réduction que lorsqu’il s’est vu sur le point d’être culbuté. Pour rester au pouvoir l’administration est prête à sacrifier $20,000 à $30,000 de nos revenus par année. N’est-ce pas faire payer trop cher au pays le maintien de ces messieurs au timon des affaires ? Il est d’opinion qu’avant de passer cette clause la chambre devrait avoir tous les renseignements possibles et être au complet. L’hon. M. Young, qui connaît cette question mieux que pas un, est absent. Dans l’intérêt du public il demande du délai. La motion est perdue sur division. A la clause 9 l’hon. M. Jones rappelle qu’il a maintes fois attiré l’attention publique sur la question des prisons et l’apropos d’établir des ateliers en rapport avec les prisons dans les centres les plus populeux. Les prisonniers devraient être tenus à l’ouvrage. Comme à Ontario, Québec, Manitoba, et à la Nouvelle-Ecosse, les prisons devraient être maintenues par le gouvernement et non par les comtés. Les autres clauses de l’adresse sont passées et le conseil s’ajourne. Séance du 14 mars. L’hon. M. McLellan présente le rapport du comité des débats (les hons. MM. McLellan, Jones et Harrison). Le comité re- « Attendu que le président a fait part à la chambre de la mort de l’hon. M. Hanington et de l’hon. M. Davidson, membres de cette chambre ; « Il est résolu à l’unanimité, que cette chambre s’ajourne aujourd’hui jusqu’à mardi en signe de respect pour leur mémoire et que copie de cette résolution soit envoyée à leurs familles. » Le moteur et le secondeur font l’éloge des défunts et rappellent les importants services qu’ils ont rendus au public. L’hon. M. Young donne avis qu’il proposera mercredi que la chambre se forme en comité général pour prendre en considération le discours du lieutenant-gouverneur à l’ouverture de la session.