Correspondance

Année
1890
Mois
4
Jour
6
Titre de l'article
Correspondance
Auteur
un canadien français
Page(s)
2
Type d'article
Langue
Contenu de l'article
CORRESPONDANCE. A la Rédaction du Courrier des Provinces Maritimes, Bathurst, N.-B. Le COURRIER du 20 Mars courant contient un article un peu singulier, à l’adresse du soussigné. Vous commencez par dire que vous n’avez pas voulu publier le Dialogue (entre un Acadien et un Canadien français) pour telles et telles raisons, etc. Cette déclaration était au moins inutile. Vous savez bien que nous n’avons jamais demandé la publicité dans votre journal, et nous ne la désirons pas, non plus. Pour être conséquent, il aurait fallu ne point parler de notre écrit. Cependant, vous mentionnez les contradictions dans lesquelles nous sommes entortillées, les assertions absolument fausses, etc., etc. Par un motif d’honnêteté, vous auriez dû citer textuellement nos contradictions et nos fausses assertions. Il est souverainement injuste d’accuser un homme de faux, sans reproduire exactement ses […]. Le COURRIER répète, avec complaisance, après la lettre de l’illustre Archevêque, que le Canada a complètement abandonné les Acadiens, etc. . . . . et, un instant après, admet qu’il y a, dans le Diocèse de Chatham, 9 communautés de religieuses, venues du Canada. Il aurait pu ajouter cette longue liste de missionnaires que les Evêques du Canada n’ont cessé d’envoyer aux Provinces Maritimes. Il ne peut ignorer non plus que le Collège de Memramcook doit son existence et ses succès à des Canadiens, etc., etc. Le COURRIER feinte d’ignorer la véritable cause de la suppression du Collège de S. Louis. Il peut savoir cependant que cette suppression fût décrétée, dans une déliberation, […] à une grande distance du D[…]. Nous croyons sincèrement que l’autorité ecclésiastique n’était pas opposée à cette exécution : mais elle y fut en quelque forte forcée par les déclamations violentes de quelques fanatiques, comme ce qu’on appelle les empiètements des français, etc., etc. Nous nous sommes servi d’une expression […], en disant que c’était parcequ’on y […] les français. . . . Le COURRIER s’écrie que c’est absolument faux, et, quelques lignes […] que l’autorité a insisté sur […] l’anglais. Or, dès […] très compétentes et très […] affirment que les deux langues y étaient enseignées sur le même […]. Nous répondrons, en […] et […], à la lettre du Cap-Breton […] nous y traiterons plus amplement l’affaire du Collège de St. Louis. La Rédaction du COURRIER peut publier cette réclamation, si elle le juge à propos, en conservant notre nom de plume. “UN CANADIEN FRANCAIS.”