Notre candidat

Année
1891
Mois
2
Jour
26
Titre de l'article
Notre candidat
Page(s)
2
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NOTRE CANDIDAT. Electeurs Acadiens de Gloucester, nous avons un devoir grave à remplir, un devoir de justice et d’honneur envers nous-mêmes, c’est de ratifier par nos votes, jeudi le 5 mars, le choix fait à la Convention de Caraquet, vendredi dernier. Le choix qui a été fait est l’expression libre et légitime de Convention; tous les délégués en sont témoins, tous les autres assistants à l’assemblée peuvent le certifier aussi, par conséquent, nul doute sur ce point. Jamais le comté français de Gloucester n’avait jusqu’ici affirmé son patriotisme par un corps de délégués d’une manière plus claire, plus expressive, plus décisive qu’il ne l’a fait en cette occasion. Les deux tiers des délégués – 59 sur 90 -- ont d'abord voté librement, délibérément en faveur de M. l’avocat Landry. Ce résultat connu, tous les délégués, à l’exception de deux ou trois, se rendant au généreux et patriotique appel de M. Dumas, le seul autre qui a posé sa candidature devant la convention, votèrent librement et délibérément en faveur de M. Landry, et certifièrent le choix fait en premier lieu. M. l’avocat Landry a donc maintenant un droit spécial aux suffrages des électeurs acadiens de la Convention. La personnalité s’efface pour ainsi dire devant les électeurs acadiens. Nous le supporterons, nous […], non pas à cause de ses qualités personnelles, non pas parce qu’il est le candidat le plus capable, le plus […] que nous ayons dans le comté, mais parce-qu’il se présente à nous comme le candidat français, acadien, de ce comté et que les lettres de créance qu’il tient de la Convention lui donne ce titre et donne à lui […]. En un mot, c’est NOTRE CANDIDAT. Electeurs Acadiens du comté de Gloucester, voici notre tour; il y a trop long longtemps que nous l’attendons. Ne laissons pas échapper cette occasion, la plus favorable que nous ayons jamais eue, pour montrer aux Acadiens du comté de Kent, à tous les Acadiens des Provinces Maritimes, que nous avons du sang français dans les veines. Notre honneur comme Acadiens est maintenant au jeu. Si nous ne réussissons pas à élire notre candidat, il ne nous restera qu’à nous couvrir le visage des deux mains.