Lynn, Mass. Société l'Assomption

Lynn, Mass. Société L’Assomption La journée du 25 septembre fera époque dans les annales franco-Américaines de Lynn. Elle a été marquée par une des plus belles démonstrations à la fois patriotiques et religieuses qui aient encore été organisées dans notre ville. A dix heures et trois-quart, il y a eu messe diacre et sous-diacre, il y a eu messe diacre et sous-diacre, à la quelle assistèrent en corps tous les membres de la Société L’Assomption, des délégations de nos quatre autres sociétés de bienfaisances, des délégations des succursales voisines de la Société L’Assomption, Salem, Chelsea, Cambridge, Boston, Waltham, etc., en plus une garde militaire de Cambridge. Les délégations et les invités étaient placés dans le sanctuaire près de la balustrade. Le chant a été remarquablement bien rendu sous l’organiste Prof. J.O.D. de Bondy. Le sermon, prononcé par le Rév. Père Belliveau, de l’Ordre des Dominicains, de Fall River, a été écouté avec la plus grande attention. En voici le texte : La Postérité des justes sera bénie de Dieu. Cette allocution a été des plus vives et des plus touchantes. Prédicateur accompli, le Père Belliveau a touché les cœurs les plus endurcis jusqu’aux larmes, et termina son sermon par la bénédiction de la bannière L’Assomption, importée de France, ce n’est pas peu de dire sur le côté artistique, et qui était exposée dans le sanctuaire. Après la messe le directeur de la parade, M. Onéisme LeBlanc, plaça les rangs et milice en tête, membres délégués et invités défilèrent les rues Franklin et No. Common jusqu’à la salle Lyceum, où un superbe banquet les attendait. Le menu aussi varié délicieux fut dégusté en peu de temps. Avant que les convive laissent leur place, un quatuor composé de (illisible) F. Roy, J. E. Perrier, (illisible) Morin et Charles Houde, chanta une composition acadienne intitulée « Evangéline », les applaudissements ne furent pas ménagés. M. Joseph Brassard, de Cambridge, adressa ensuite la parole et fut apprécié ainsi que les présidents de nos diverses sociétés, MM. Orphée Gingras, Alphée Brun, Emile Desrocher et J. A. G. Langlois, M. Siméon Rousseau raconta quelques historiettes, comme d’ordinaire, très applaudies. Comme l’heure avançait il fallait quitter le plaisir pour se rendre en corps à la salle paroissiale, rue Endicott, où des choses sérieuses les attendaient. Les invités suivants furent placés sur l’estrade : Révd J.-B. Parent, curé, Révd Henry Lachapelle, de Boston, chapelain diosésain de la société, Révd Père Belliveau, de Fall River, Clarence F. Cormier, de Waltham, grand chancelier de la société, Révd Père Guillet, Albert Surette, de la succursale No. 100, de Reading, Alphonse Chiasson, président de la succursale Grandpré, de Cambridge, Joseph Broussard, vice-président de la même suc., F. St-Cœur, directeur de la suc. de Somerville, J.-Bte Arsenault, de Chelsea, suc. Port Royal; Ophée Gingras, J. A. G. Langlois, Jacques Doucet, Joseph Simard, Emile Champagny, Dominique S. Léger, un des fondateurs de la société et le père de la caisse écolière, J. E. Perrier, Siméon Rousseau, Louis F. Roy, Charles Houde, avocat St-Cœur, de Coston, Odilon Morin, de la garde Notre-Dame, de Cambridge, John E. Kavanaugh, J. B. Bouchard, 1er lieutenant, W. L. Lambert, 1er sergent, Alfred Bluteau, 2e sergent, P. Gaudet, Fred. Benoit, Ed. Peloquin, E. J. Blais, A. Brunette, Wm. R. LeBlanc, Auguste Lévesque, Henry Brun, A. Beauchemin, 2e lieutenant. Le président du comité adressa à l’auditoire, composé d’environ 400 personnes, et présenta M. Ben. Léger, le président de la succursale No. 8, de Lynn, comme le maître de cérémonies. Comme d’ordinaire il s’acquitta de cette lourde tâche avec aisance. Les Révds J. B. Parent, Lachapelle, Belliveau et Guillet firent d’éloquents discours, ainsi que M. Clarence Cormier, Avant les discours, l’hymne national acadien fut chanté par M. Ben. Léger, et le refrain par l’assistance. Le quartuor fut invité pour la circonstance à répéter « Evangéline », et M. Siméon Rousseau une couple d’histoires. L’avocat St-Cœur chanta admirablement bien une chanson de Botrel intitulé Maman-Fanchon. Tous furent applaudis par les spectateurs, qui voyaient arriver avec peine la fin de l’après-midi. A tous les points de vue la démonstration du 25 septembre a été un succès des plus satisfaisants. Ces réunions sont de nature à se faire connaître, à s’apprécier davantage et à former ainsi un solide bloc de francs compatriotes, de fervents chrétiens qui, tout en demeurant loyaux sujets américains, ne travaillent pas moins à la conservation de leur langue, leur foi et leur caractère national. Le comité d’organisation était composé de MM. Victor Landry, président, Joseph Albert, secrétaire, Joseph Leblanc, trésorier, M. LeBlanc, ass.-sec., David Cormier, M. Arsenault, Mathias Savoie, Cyrus Richard et Fréd. Hébert. Comité du menu : MM. Mathias Savoie, F. Hébert, Joseph LeBlanc, M. Arsenault et Cyrus Richard. Insignes et gants : M. David Cormier. Tous les frais de cette fête sont payés par les recettes de leur récent concours, lequel leur a procuré une bannière digne de leur succursale et une démonstration qui fera époque dans la paroisse.