Assemblée enthousiaste

Journal
Année
1896
Mois
6
Jour
4
Titre de l'article
Assemblée enthousiaste
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2
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ASSEMBLEE ENTHOUSIASTE

L’HON. D. FERGUSON, P.C.

L’HON SENATEUR ARSENAULT

Et autres

Adressent la parole aux Electeurs

Mercredi de la semaine dernière, la salle Ste Marie, était le théâtre de l’une des plus grandes assemblées qui aient jamais eu lieu à Tignish.

L’annonce d’un discours de l’hon. D. Ferguson suffisait pour amener de toutes les parties de la paroisse aussi bien que des paroisses avoisinantes tous ceux qui s’intéressent aux grandes questions qui aujourd’hui occupent l’esprit public.

A 8 heures moins 15, M.J. C. McCarthy, premier vice président du club conservateur, appela l’assemblée à l’ordre, et en paroles bien pensées présenta à l’auditoire l’hon. Sénateur. M. Arsenault expliqua sa ligne de conduite envers ses compatriotes à chaque fois que la loi des écoles fut modifiée dans cette province. Il rappela la bataille qu’il avait eu à soutenir pour maintenir aux instructeurs acadiens la minime somme de £10 que leur avait toujours accordée les gouvernements avant l’année 1860 et il remarqua que, en cette occasion, M. Perry, comme il l’a fait sur le Remedial Bill, s’était montré aussi muet qu’une pierre. M. Perry, dit-il, a toujours agi ainsi lorsqu’il s’est agi de sauvegarder les intérêts de ses compatriotes. Quoique, au temps du besoin, lorsqu’il veut leurs suffrages, M. Perry se pose comme leur défenseur, jamais l’histoire n’aura à rapporter aucun acte de sa part tendant à améliorer leur condition. Mais dans toute la carrière politique de M. Perry, l’acte de plus lâche, le plus honteux, dont il se soit rendu coupable est l’attitude qu’il a prise sur le Remedial Bill, en persistant à rester seul, seul catholique et français, et voter pour renier à ses compatriotes, a ses coreligionnaires la part de justice qui leur appartient. Sur cet acte, dit M. Arsenault, les électeurs ont droit de juger M. Perry, et je suis certain, ajouta-il, que les électeurs, sans considérations de parti politique sauront, le 23 juin, le juger selon ses mérites.

Le discours de M. Arsenault lui méritèrent les plus vifs applaudissements de l’auditoire.