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Au Collège Saint-Joseph
C’est plus que jamais l’heure de l’organisation des sociétés collégiales. Les dernières organisées ne sont pas les moins importantes et surtout les moins bienfaisantes sous le rapport de la formation comme le prouve le succès des années passées. Donc, le premier dimanche d’octobre, jour de la fête du Très Saint Rosaire et deuxième anniversaire de la fondation de l’A.C.J.A. dans ce collège, les membres du cercle Lafrance se réunissaient dans leur salle magnifiquement décorée pour l’occasion, et procédaient aux élections des officiers pour l’année qui vient de s’ouvrir. Par un vote presque unanime, M. Louis Robichaud fut porté sur le siège présidentiel qu’il occupera, nous en sommes certains, avec distinction et à l’honneur de ceux qui ont su l’y élever. M. Ernest Doiron, dont-la compétence était bien connue, fut ensuite choisi comme vice-président. L’honneur d’être élu secrétaire revint ensuite à M. D. Cormier, qui fut considéré le plus compétent à remplir les fonctions si difficiles de cette charge. M. P. LeBlanc fut élu copiste. A la fin de l’assemblée, sur la demande des membres, le R. P. Mondou, directeur-aumonier, adressa aux sociétaires quelques remarques pleines de sagesse et surtout de sens pratique. Il définit nettement le rôle que doit jouer l’A.C.J.A. dans le collège et dans le monde. Au collège, sa mission est uniquement un travail de formation et de préparation pour l’heure des luttes où les jeunes Acadiens devront mettre en œuvre les ressorts secrets qu’ils ont appris à connaître; pour être un corps imposant, puissant, totalement dévoué à la cause de l’Eglise et de l’Acadie. D’un autre côté, le R. Père signala, avec ce procédé méthodique qui lui est habituel, le rôle d’action tout à fait différent qu’est appelée à remplir l’A.C.J.A. dans le monde. Les remarques du R. Père laisèrent une profonde inpression dans l’esprit des jeunes qui aujourd’hui dans le silence et le travail se préparent pour continuer l’ère de progrès où l’Acadie est entrée depuis quelques années.