Fêtes Nationales

Newspaper
Year
1889
Month
8
Day
28
Article Title
Fêtes Nationales
Author
------
Page Number
03
Article Type
Language
Article Contents
FETES NATIONALES Grand'Anse et St. Louis Nos frères de Grand’Anse et de St. Louis se sont piqués d'honneur le 15 du courant, fête de l’Assomption. A la Grand’ Anse, le révd. M. Richard s’est surpassé dans un brillant discours sur sa thèse favorite, la colonisation; le révd. M. Levasseur a encouragé la presse et parlé élogieusement de nos journaux français de l’Acadie. L’hon. Sénateur Poirier fit un discours des mieux pensés et comme partout ailleurs il a laissé derrière lui une réputation de très bon orateur. Un correspondant du Moniteur dit, parlant de la messe : "La grand’messe — car la grand’messe est de rigueur dans la célébration de la fête nationale acadienne — fut chantée par M. l’abbé M. F. Richard, curé de Rogersville. M. l’abbé Joseph Levasseur, curé du Paquetville, remplissait les fonctions de diacre et M. Sormany de Lamèque, ecclésiastique, les fonctions de sous diacre. Le chœur de Grand’Anse passe pour l’un des plus considérables et des mieux organisés de toute la côte nord. Pour la circonstance il se composait de près de cent voix, très bien exercées, et très bien dirigées. Seulement les noms du maître chantre et du directeur m’échappent, et je le regrette; car tous deux méritent de grands éloges. Mlle Thérèse Doucet présidait à l’orgue. Comme à Memramcook, à la fête du 25e anniversaire de la fondation du collège, le sermon fut prêché par un jeune, M. l’abbé J. P. Gauvin, curé de Sainte-Thérèse. Sermon très-éloquent, ayant pour texte: “Sic amplicatus est Elias in mirabilibus suis? Et quis potest similiter gloriari tibi?” Elle est belle l’éloquence de la chaire; mais elle est surtout sublime quand elle raconte les bienfaits et les gloires de Marie ! Pour les Acadiens principalement, ce thème, après celui de la Rédemption, est le plus beau et le plus aimé. M. Gauvin sut y mettre des accents émus et entraînants.” Somme toute cette fête a été une démonstration patriotique dont le souvenir ne s’effacera pas de sitôt de la mémoire des gens. A St. Louis, même patriotisme, même pompe dans les décors. Sur les neuf heures, les cloches chantèrent dans la tour de l’église et le peuple envahit aussitôt l’enceinte du saint lieu; car c’est au pied des autels que les Acadiens de cette localité voulaient commencer à chômer ce jour de fête religieuse et nationale. Le révd. M. Babineau, enfant de la paroisse, célébra la sainte messe, aidé des abbés Bannon et Bérubé. Les chants de la messe furent exécutés avec beaucoup d’entrain par un chœur composé des meilleures voix de la paroisse. Le sermon fut prêché par le révd. M. Ant. Comeau, autre prêtre que la paroisse s’ennorguillit [sic] d’avoir donné à l’église. L’orateur, dans une chaleureuse improvisation, a su par son éloquence trouver le chemin des cœurs. Vers une heure, l’hon. P. A. Landry, M. P, M. Ol. J. LeBlanc M. P. P., le Dr. Ed. Léger, M. Fidèle Babineau, M. H. P. Maillet, M S. D. Phiney, M. P. P., et M. Geo. V. Mclnerney prirent la parole. Le soir il eut séance au vieux collège. Tout le monde s’amusa dans le Seigneur. L’espace nous manque, autrement, nous reproduirions au long les rapports que nos confrères du Nouveau-Brunswick ont publiés des fêtes de la Grand’Anse et de St. Louis.