La statue Lefebvre

LA STATUE LEFEBVRE Lettres d’approbation Dorchester, N. B., 2 mai 1910. Monsieur le rédacteur, Les membres du Comité de la Statue-Lefebvre croient promouvoir le succès de leur projet en publiant dès aujourd’hui certaines lettres d’approbation et d’encouragement reçues des amis de l’Education de cette province ou des provinces environnantes, relativement à l’érection de la statue dont il a été question dans le dernier « Moniteur. » Nous en publions quelques-unes dans ce numéro; nous espérons en publier plusieurs autres d’ici à quelque temps. Permettez-moi de profiter de la même occasion pour exprimer tout le bonheur que j’ai éprouvé personnellement de recevoir, au nom du Comité dont je suis le secrétaire, ces témoignages non équivoques d’approbation ou d’encouragement moral et pécuniaires. Quel magnifique tribut d’hommages à la mémoire du grand homme dont les enfants reconnaissants veulent perpétuer la sainte mémoire! Aussi lorsque nous sommes si noblement secondés et soutenus par nos principaux hommes publics, tant ecclésiastiques que laïques, de toutes nationalités et religions, nous nous sentons confirmés dans l’idée que le projet est opportun et plein de confiance dans sa réussite. Veuille me croire, Monsieur le Rédacteur, Votre tout dévoué, A. D. Cormier, Ptre., C. S. C. Sec.-Trés. St-Jean, N. B., 19 avril 1910 Révérend A. D. Cormier, C. S. C., Dorchester N. B. Cher Père Cormier, -- En réponse à votre récente lettre, je dois dire que votre projet d’ériger une statue de bronze au Père Lefebvre m’est très agréable, comme souvenir de cet homme remarquable, et j’approuve de tout cœur le programme que vous vous êtes tracé. Vous aurez, j’en suis sur, l’appui cordial des anciens élèves qui ont eu le bonheur de faire leurs études sous sa paternelle direction, et de la grande masse des fidèles qui ont eu l’inestimable avantage d’être l’objet de sa sollicitude sacerdotale. Veuillez compter sur une souscription de $150.00 de ma part. Votre projet de pèlerinage au célèbre sanctuaire de Ste-Anne de Beaupré rencontra l’assentiment unanime de nos populations. L’Eglise a toujours encouragé et béni les pèlerinage, et le ciel les a souvent comblés de faveurs et de bénédictions. Je prie Dieu de bénir celui que vous projetez à la bonne Sainte Anne de Beaupré, et de répandre ses dons les plus précieux, par l’intercession de sa ville Immaculée, sur tous ceux qui contribueront à son succès. Je demeure, cher Père Cormier, avec mes souhaits réitérés de succès, votre humble serviteur in Domino, T. Casey, Ev. De St-Jean. St-Louis, I. P. E., ce 18 avril 1910. Rév. A. D. Cormier, Cher Père Cormier, -- Veuillez trouver sous ce pli ma petite souscription de $25. Les démarches que vous faites pour couronner le monument déjà érigé à la mémoire du regretté Père Lefebvre vous honorent. Quoiqu’en pensent et en disent quelques sans-cœur et sans tête, l’œuvre que vous voulez accomplir est des plus louables. Cette statue de bronze façonnée par les mains habiles d’un des fils des proscrits de 1755, redira à nos petits-fils et arrière-petits fils ce que fut le Père Lefebvre et rendra témoignage aux générations futures que les Acadiens ont su apprécier son œuvre bienfaisante et sublime parmi eux. Il n’y a pas encore un demi-siècle, sans éducation, sans influence, sans encouragement, nous gémissions dans notre délaissement et notre impuissance. Ce bon Père vint à nous portant dans son cœur d’apôtre un amour pour nous qui ne se démentit jamais et sur ses lèvres des paroles d’encouragement, de science et de sagesse. Nouveau Moïse, il nous délivra de l’esclavage; il brisa les chaines que le manque d’éducation, l’apathie et le découragement avaient forgées. Depuis lors le petit peuple acadien a eu ses apôtres qui lui ont montré les sentiers du progrès, du dévouement et du sacrifice, ses chefs généreux, ses braves soldats qui n’ont pas manqué à l’avant-garde de notre petite armée, soldats qui ont su combattre vaillammente et avec sagesse pour reconquérir nos droits et nous assurer une place honorable au soleil de la patrie, sur ce sol béni qui fut consacré par les sueurs et le sang de nos pères. S’il y a eu parfois des défaillances, des divisions dans nos rangs, et s’il y en existe encore malheureusement, c’est que nous oublions trop souvent les leçons que la vie du Père Lefebvre nous enseigne si éloquemment, car il fut surtout doux et humble, nous prêchant de préceptes et d’exemple la charité et l’union. Oui, mon cher Père, écoutez la voix de votre cœur. Tous les Acadiens bien pensants admirent votre piété filiale. Elevez bien haut ce bronze à la mémoire du patriote, de l’apôtre, du saint que fut le Père Lefebvre, et ce bronze sera en même temps le mémorial de la résurrection de notre race. Vous souhaitant tout le succès que méritent votre prochaine célébration à Memramcook et votre pélérinage à la bonne Sainte Anne, je vous prie, mon cher Père, d’agréer l’expression bien sincère de mes sentiments les plus sympathiques, et me croire Votre tout dévoué, P. C. Gauthier. Dorchester, Mars 1910 Révd Père A. D. Cormier, C. S. C., Trésorier du fonds de la Statue Lefebvre. Pour bien réussir dans les grandes et belles entreprises les organisateurs ont besoin, de la part des amis sympathiques, d’un appui cordial, franc et immédiat. A bonne heure donc je vous prie de m’inscrire sur la liste de souscription pour $150.00. Et sans tarder je vous offre l’expression de mon approbation sincère, entière et chaleureuse. En même temps je vous souhaite, à vous et à vos coopérateurs, autant de succès que l’œuvre est digne d’admiration. Votre tout dévoué serviteur, P. A. Landry. Le Sénat, Ottawa, 28 avril 1910. Révérend Père A. D. Cormier, Dorchester, N. B. Révérend et cher Père, -- En accusant réception de votre faveur du 8 avril, je prends la liberté de vous exprimer ma sincère sympathie envers le mouvement des amis du Collège St-Joseph qui se proposent d’ériger une statue à la mémoire du regretté Père Lefebvre. J’ai toujours regardé l’établissement du Collège Saint-Joseph, par les efforts infatigables de ce prêtre dévoué, comme l’un des évènements les plus importants au point de vue des intérêts de la saine éducation catholique au Canada, et surtout d’une suprême importance pour les Acadiens de l’Est du Canada. L’établissement du Collège St-Joseph fut selon moi l’aurore d’une nouvelle ère pour le peuple Acadien. Cette excellente maison d’éducation a fourni un bon nombre d’hommes publics d’un rang élevé, dont plusieurs occupent aujourd’hui d’importantes positions d’honneur et de confiance, et qui remplissent leurs devoirs de façon à faire honneur à leur Alma Mater, a leurs compatriotes et à eux-mêmes. Saint-Joseph fait une noble œuvre, et on ne saurait trop témoigner de reconnaissance à son fondateur. Je vous prie de m’inscrire pour la somme de vingt-cinq dollars et je vous donne l’assurance qu’elle sera payée à temps. Votre obéissant serviteur, John Costigan. Ottawa, 21 avril 1910. Cher Père Cormier, -- Votre lettre concernant le projet de statue-Lefebvre vient de m’arriver, et e m’empresse de vous déclarer que j’approuve de tout cœur ce louable mouvement. Les Acadiens ont peut être souffert plus que n’importe quel peuple du manque d’éducation, ce qui devrait nous porter à manifester notre reconnaissance à ceux qui ont consacré leur vie à la cause de l’éducation parmi nous. Veuillez bien m’inscrire pour $20 et agréer en même temps mes vœux de succès. Votre très obéissant serviteur, A. H. Comeau. Silver Falls, N. B., 10 avril 1910. Cher Père Cormier, -- Je suis heureux d’apprendre qu’il est question d’ériger une statue à la mémoire du Père Lefebvre. Le projet se recommande à tous les anciens élèves du collège St-Joseph. Je vous enverrai prochainement ma souscription. Votre sincère ami, A. J. O’Neill, Ptre. Moncton, 1er avril 1910. Cher et Révérend Père Cormier, -- En réponse à votre lettre je dois vous déclarer que je partage vos sentiments à l’égard de la statue projetée pour commémorer la mémoire du R. P. Lefebvre, regretté supérieur de l’Université du collège St-Joseph. Vos efforts, j’en suis persuadé, seront vivement approuvés. Ce mouvement est des plus recommandables et sera bien accueilli de tous, mais surtout des anciens élèves de la maison que le P. Lefebvre a si longtemps habilement dirigée jusqu’à ses derniers instants. Et, pour attester ma bonne volonté, veuillez accepter ma souscription, ci-inclus, $50. Votre tout dévoué, A. E. Reilly, Maire de Moncton. Shédiac, 22 avril 1910 Révérend Père Cormier, -- Le projet d’ériger une statue à la mémoire de regretté Père Lefebvre, fondateur de l’Université du collège St-Joseph, à l’occasion du 50e anniversaire de la fondation, se recommande à toute la population des provinces maritimes sans acception de croyances. Connaissant l’étendue des services rendus par cette université, je m’inscris avec plaisir pour la somme de $25. Votre respectueux serviteur, E. R. McDonald, Maire de Shédiac.