Lettres

Newspaper
Year
1888
Month
12
Day
12
Article Title
Lettres
Author
Henri L. D'Entremont
Page Number
2
Article Type
Language
Article Contents
LETTRES M. le Rédacteur, Le 15 août dernier, fête nationale, des Acadiens se sont réunis sous le toit de M. Tranquil Gallant, à Boston, Mass., non seulement pour remercier Dieu de la conservation miraculeuse du rameau Acadien en Amérique comme après la déportation en 1755, mais surtout pour convoquer dans une assemblée spéciale tous les Acadiens de l’Etat du Massachusetts, s’il était possible. Après avoir pourvu aux dispositions nécessaires, une assemblée eut lieu conformément le vingt quatre du mois de septembre dernier dans la salle du presbytère attenant l’église St. François. Votre correspondant a eu le plaisir de pouvoir se rendre à une de ses assemblés et d’être admis au nombre des membres de la Société Acadienne de Boston. Cette assemblée eut lieu lundi soir le trois de décembre. Cette louable et patriotique entreprise des Acadiens du Massachusetts est, on peut le dire, un pas dans la bonne direction, et qui sera pour nous une source de beaucoup de bienfaits. Il faut noter en passant qu’il se trouve de vaillants Acadiens dans la cité de Boston, et dans cette assemblée de lundi j’ai constaté, non sans plaisir, qu’il y avait parmi les personnes présentes des hommes qui peuvent porter la parole d’une manière qui ne ternit aucunement l’honneur de la nation. Il y avait de l’éloquence même. Succès donc à cette entreprise, et j’ose espérer que tous les Acadiens du Massachusetts aideront tous selon la mesure de leurs forces dans cette entreprise, et qu’au bout de quelques années nous pourrons avoir une réunion des Acadiens de la Nouvelle Angleterre, qui sont à l’heure qu’il est au nombre de tout près de 30,000 mille. Je ne doute pas que l’EVANGELINE et nos deux autres journaux acadiens feront l’impossible pour l’avancement des Acadiens des Etats-Unis; qui sait même si on ne verra pas un jour la fête nationale des Acadiens fêtée en grand dans la cité de Boston. Succès à nos journaux Acadiens et souhaits ardents de prospérité pour vous-même de Votre humble serviteur, Heneri L. D’Entremont. Peabody, Mass., 4 Dec. 1888.