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LA FETE NATIONALE
A propos de cette question que semble préoccuper les esprits depuis quelque temps nous n’avons que peu de chose à dire. Nous aimerions pouvoir annoncer à nos compatriotes d’origine acadienne qui vivent dans la Nouvelle-Ecosse que la Convention aura lieu, qu’elle aura lieu dans un coin quelconque du Pays d’Evangéline mais – pas plus instruits de la chose que les esquimaux du Labrador – nous ne pouvons fournir aucun renseignement. Nous savons que les Acadiens de la Baie Ste. Marie se réjouissent par anticipation; que la Convention devrait avoir lieu quelque part dans cette Province cette année; nous savons aussi qu’il y a un comité chargé du soin de régler la question – mais, c’est un peu singulier – le 15 d’août approche et… rien!
Dans tout ceci, il semble y avoir quelque chose de louche. On sait que la majorité du peuple veut la Convention, et – sans compter ce que l’on devrait savoir – les choses vont comme si rien ne devrait avoir lieu. Maintenant de deux choses, l’une : si la Convention doit avoir lieu qu’on le dise sans retard; si elle ne doit pas avoir lieu cette année – et ça l’air à cela – qu’on le dise aussi. De cette manière personne ne sera désappointé, et les plus anxieux ne se dépenseront pas en préparatifs inutiles.
Ici nous ne vulons blâmer personne; nous voulons simplement constater un fait et suggérer une ligne de conduite approuvable dans les circonstances actuelles.