Mr. l'Abbé M. F. Richard et la colonisation

Newspaper
Year
1888
Month
3
Day
21
Article Title
Mr. l'Abbé M. F. Richard et la colonisation
Author
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Page Number
2
Article Type
Language
Article Contents
Mr. L’ABBE M. F. RICHARD ET LA COLONISATION Nos lecteurs liront avec un véritable plaisir, et non sans un vif intérêt, une belle page du vaillant apôtre de la colonisation en Acadie que nous publions dans une autre colonne. A l’exemple de St. Benoit, le digne (illisible) de Rogersville, M. l’abbé M. F. Richard, travaille non-seulement à l’expansion du règne de l’Eglise comme vigneron infatigable de la vigne du Seigneur, mais, comme patriote, il s’intéresse à la prospérité de la Patrie. Religion et Patrie! certes, peut-on (illisible) dévouer à des causes plus nobles, plus dignes, plus grandes? L’œuvres du missionnaire… L’œuvre du citoyen…. quelle admirable (illisible)! Quelqu’un a dit : “Dieu aime la France.” Qui peut dire : l’Acadien n’est pas visiblement protégé du ciel – Nous avons une langue distincte, caratérisée par le plus pur accent gaulois; nous sommes une nation comme “par un miracle perpétuel dont le ciel seul garde le secret.” Nous avons été dispersés de toutes parts, chassés de nos demeures, mais peu une promesse qui s’est réalisée pour bien d’autres peuples à travers les siècles depuis longtemps écoulés, nous renaissons à la vie nationale, nous comptons pour quelque chose parmi les races hétérogènes qui vivent sous le beau ciel du Canada. Dans les jours de malheur, la nation acadienne est restée fermement attachée à sa religion; c’est pourquoi l’on peut dire aujourd’hui : “Adjutor corum et protector corum est.” Nous sommes bientôt à l’aurore d’un autre âge, et actuellement, les nations de la terre, grandes et petites, (illisible), par différents moyens, la clef de l’avenir national ou, s’il est possible, un plus ferme appui de leur nationalité respective. Dans ce travail des individus et des peuples, aux points de vue matériel, moral, et social, se trouve l’accomplissement d’un grand commandement : A la sueur de ton visage / tu gagneras ta pauvre vie. Pour nous, si nous voulons surnager, haut les cœurs! emparons-nous du sol; suivons le bon conseil du Président de l’œuvre de la Colonisation Acadienne, colonisons : notre avenir est à ce prix.