Une histoire du Canada en Français

Newspaper
Year
1909
Month
2
Day
16
Article Title
Une histoire du Canada en Français
Author
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Page Number
2
Article Type
Language
Article Contents
Une histoire du Canada en Français Les contribuables des districts français des provinces maritimes invités prochainement nous informe-t-on, à signer une requête en faveur de l'introduction d'une histoire élémentaire française du Canada dans nos écoles. Notre journal a maintes fois demandé une histoire française pour l’avantage des enfants qui ne comprennent pas assez la langue anglaise pour bénéficier en aucune manière d’un livre de texte anglais. Dans n’importe quel pays du monde, l’histoire est une branche d’étude qui s’impose non seulement de convenance mais de nécessité de moyen. Aux Etats-Unis, aussitôt qu’un enfant sait lire, l'instituteur lui met dans les mains un manuel élémentaire de l'histoire des Etats-Unis; et il faut voir les livres bien faits et intéressants qui sont préparés à ces fins. Chez nous, occupons-nous de notre jeunesse Acadienne, et que la requête qui doit être présentée aux Bureaux de l’Instruction publique afin de faire autoriser l’histoire élémentaire du Canada de Ph. Bourgeois soit signée par tous ceux qui ont le sens de la justice et du fair play. Dans les provinces maritimes, il y a au delà de quatre cents écoles françaises fréquentées par une moyenne de trente cinq élèves par chaque école, ce qui donne, en chiffres ronds, quatorze mille enfants acadiens qui, chaque année, et tous les ans consécutifs depuis nombre d'années, n’apprennent pas un seul mot d’histoire de leur pays, parce qu'ils ne sont pas capables de suivre un livre de texte anglais, quelque simple qu’il soit. Jusqu’à quand cela durera-t-il ? Jusqu'au jour, évidemment, où nous comprendrons assez notre devoir pour agir de concert et mettre aux mains de nos enfants acadiens une histoire élémentaire qui leur apprenne, dans leur langue, ce qu’ils sont, quels furent leurs pères et comment le Canada, qui est leur patrie, s’est organisé. Cette province à heureusement une Commission d’éducation, et un des membres de cette commission est un acadien, ami dévoué des siens, ce qui nous garantit qu’une histoire française sera adoptée pour cette province, sans délai. Déjà, nous dit-on, le membre acadien a introduit l’histoire Bourgeois au bureau d’éducation, ses confrères commissaires, hommes bien disposés envers tous, sont en accord avec l’idée de notre compatriote sur cette question, et veulent donner tous les droits possibles à nos acadiens. C’est à souhaiter que les provinces sœurs en fassent autant.