Ces Artisans

Newspaper
Year
1904
Month
4
Day
14
Article Title
Ces Artisans
Author
----
Page Number
4
Article Type
Language
Article Contents
Ces Artisans Nous nous abstenons de faire des félicitations au petit groupe aveuglé qui se dit Artisans Canadiens Français à Tignish, à l'occasion de sa soirée du 5 de ce mois, Nos lecteurs ne s'attendent pas à avoir des explications bien longues sur les causes qui nous ont engagés à nous séparer du groupe qui pose comme Artisans Canadiens Français à Tignish. Cette excellente société, introduite au milieu des nôtres, était vue d'un d'œil malin par ceux qui, à tout prix, veulent effacer tout ce qu'il y a de français chez nous. Il n'y avait qu'un moyen pour maintenir cette société, la plus noble, la plus digne de respect : c'était de la conserver essentiellement française et catholique. Le règlement l'indique assez clairement. Jamais nous n’aurions cru que quelques uns des nôtre sacrifieraient leur dignité personnelle au point d'accepter le concours de ceux qui, lors de l'introduction des Artisans ici, se multipliaient pour faire la guerre à l'organisateur de la société. Cependant, à la première occasion, le petite groupe qui se dit Artisans Canadiens Français, s'est joint, à qui? aux forestiers indépendants (bonne société pour les protestants) et les autres qui, quoique catholiques, se multiplient à qui mieux mieux pour détruire les Français et ont une soirée qui peut se caractériser comme suit : 1er—Concert vocal et instrumental, anglais et français. Premier point pour détruire notre société que nous voulions tenir essentiellement française. 2me —Vente de paniers pour [illisible] des écus. L'encanteur, un forestier indépendant. Deuxième point pour effacer le prestige de notre société que nous voulions tenir essentiellement française et catholique. 3me—Dance jusqu'à quatre 1 heures du matin avec copieuses libations de Whiskey parmi nos jeunes hommes, et nos vieux aussi. Troisième point pour la destruction du bien que notre société pourrait faire parmi nous. Pouvons-nous dire autrement maintenant que, si nos Acadiens sont arriérés : s’ils sont considérés comme inférieurs aux autres, ce n'est que leur propre faute? Le grand nombre d'Acadiens qui voulaient s'enrôler sous la bannière des Artisans ; qui désiraient se joindre à ceux qui voulaient tenir la société essentiellement française, se sont vite retirés des amalgames tendant à détruire les principes français. Donc, il ne reste plus que ceux qui se laissent conduire par les arrogants des autres sociétés qui se servent de nos pauvres Acadiens aveuglés et les cajolent pour mieux les détruire.