Le Garcon du “Patriot”

Newspaper
Year
1900
Month
2
Day
22
Article Title
Le Garcon du “Patriot”
Author
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Page Number
4
Article Type
Language
Article Contents
Le Garcon du “Patriot” Le jeune homme qui écrit pour la feuille “Patriot” vient de monter sur ses grands chevaux et est parti en guerre contre l’IMPARTIAL parce que nous avons eu la hardiesse de dire un mot au sujet de l’examen de l’école grammaire de Tignish, par le surintendant McLeod. Nous espérons que L’IMPARTIAL n’en mourra pas. L’expérience a toujours démontré que ceux qui entreprennent de soutenir une thèse basée sur le mensonge se font passer pour des sots. C’est ce qui est arrivé à l’écrivain du Patriot à notre égard. L’IMPARTIAL n’a pas pris le surintendant à partie pour avoir méprisé le français dans son examen, sachant que la langue française est de ‘‘l’hébreu’’ pour le surintendant d’éducation de l’Ile du Prince Edouard; mais nous avons trouvé à redire, et avec raison, parce qu’il n’a pas fait un examen complet dans le département supérieur, et que, par là même, il n’a donné justice, ni au maître, ni aux contribuables qui étaient présents. Le surintendant est un serviteur public, payé à même les derniers publics et lorsqu’il fait une visite d’inspection le public a droit d’espérer qu’il s’acquitte bona fide de la tâche qui lui est imposée et pour laquelle il est bien rémunéré aux dépens du public. Là où le surintendant a rempli sa tâche avec fidélité en cette occasion. L’IMPARTIAL n’a pas eu besoin de l’avis du Patriot pour l’en féliciter. Nous avons eu notre bon mot à dire dans notre rapport. C’est vraiment comique de lire le Patriot à l’endroit de M. l’inspecteur Arsenault. Nous n’avons jamais songé à M. Arsenault quand nous avons parlé du surintendant. Nous savons que nous avons dans la personne de M. Jos. Oct. Arsenault un inspecteur français; nous savons que M. Arsenault est très compétent de remplir sa position et nous savons aussi que quand M. Arsenault visite nos écoles il en fait un examen complet. Nous parlons avec preuves en mains. Le Patriot tombe du comique au ridicule lorsqu’il touche aux conventions des instituteurs acadiens. Oui, nous avons nos conventions françaises, mais nous les devons ni au Patriot ni au surintendant McLeod. Nous les devons aux amis dévoués qui travaillent sans cesse à la propagation de notre belle langue malgré toutes les machinations mises en œuvre pour nous angliciser et anéantir le nom acadien. Il nous est agréable de constater que nos vaillants instituteurs français ont saisi la situation, et que depuis l’inauguration de nos conventions, ils ont travaillé et travaillent encore avec un zèle infatigable à l’avancement de la langue de leurs pères. Quant à nos écoles françaises, le Patriot fait preuve d’une ignorance qui lui aurait mieux valu de tenir sous le boisseau. Tout le monde sait déjà qu’il y a plus de vingt ans que nous avons nos livres français prescrits dans nos écoles—longtemps avant l’existence du gouvernement libéral actuel. Nous regrettons autant et même plus que le Patriot que le surintendant McLeod fut absent lors de l’essai littéraire de l’écrivain de cette feuille; car nous sommes convaincu que si M. le Surintendant eut été à proximité, il aurait eu égard au moins de faire observer à l’écrivain qui écrit sur son compte les premières principes de la langue anglaise. Quand nous n’aurons plus que le Patriot, le surintendant McLeod et ceux de leur trempe pour protéger l’élément acadien dans la province de l’Ile du Prince Edouard, nous pourrons bien dire adieu à la langue française