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NOS DROITS
LE SUCCESSEUR DE FEU LE SENATEUR ARSENAULT
Par la mort du regretté sénateur Arsenault la population française de cette province se trouve sans représentation dans la chambre haute du parlement fédéral. Lorsque, il y a quelques années, nous demandions un siège au sénat pour un des nôtres, nous n’établissions aucune préférence sous le rapport de la politique, mais soumettions la question sous un point de vue national en considération du nombre de nos compatriotes qui font partie de la population de cette province. Nous demandions qu’on nous donnât soit M. Arsenault, soit M. Perry, dont la longue carrière dans les affaires [mots illisibles] et l’autre acceptable à la position. L’administration à Ottawa étant dans le temps entre les mains des conservateurs. M, Perry qui est libéral, saisit la situation et se prononça en faveur de M. Arsenault qui appuyait la politique du jour.
Les Acadiens de l’ile, disons le à leur honneur libéraux comme conservateurs n’eurent qu’une voix et, avec le concours des autres nationalités qui reconnurent la justice de nos réclamations, ils réussirent à faire arriver M. Arsenault à l’une des plus hautes dignités de l’Etat. Aujourd’hui, M. Arsenault n’est plus; son siège est devenu vacant. Que nous reste-t-il à faire? De demander un des nôtres pour son successeur M. Perry se trouve précisément dans la même position aujourd’hui où se trouvait M. Arsenault alors. La politique que professe M. Perry est au pouvoir, donc la succession lui appartient de droit. Nous espérons donc que des moyens immédiats seront pris pour pousser la nomination de M. Perry, et que les conservateurs agiront en cette occasion, avec autant de grandeur d’âme en faveur de M. Perry que l’ont fait les libéraux en faveur de M. Arsenault.
Quant à nous, quoique nous approuvons pas de tout en tout les actes politiques de M. Perry, nous sommes à même de dire que, en cette occasion, nous ferons tout ce qui sera en notre pouvoir en sa faveur.