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Year
1881
Month
10
Day
27
Article Title
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Author
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Page Number
2
Article Type
Language
Article Contents
Le Moniteur Acadien Shédiac, Jeudi, 27 octobre 1881. Des circonstances tout-à-fait indépendantes de notre volonté nous ont empêché de reproduire la lettre du Rév. Messire Richard dans notre dernière feuille, bien qu’elle nous fût arrivée assez tôt. Le Rév. M. Richard s’en est offensé et nous a écrit de ne pas la publier. En réponse nous lui avons expliqué ces circonstances dans une lettre et nous le savons trop loyal pour que la raison que nous lui avons donnée ne nous ait pas exonéré à ses yeux. Mais quand nous avons reçu sa dernière lettre, sa première était composée et en forme. Convaincu que nos explications le satisferaient, le premier côté du Moniteur fut imprimé tard lundi après-midi. Vers neuf heures du soir, nous avons reçu une dépêche nous défendant de publier sa lettre. L’impression en était faite alors, c’est pourquoi notre feuille d’aujourd’hui la contient. Nous demandons pardon à M. Richard de lui avoir désobéi, mais il verra, nous l’espérons, que nous sommes plus à plaindre qu’à blâmer. N’ayant qu’un nombre limité d’employés, pressé d’ouvrage de tout côté, il nous était impossible d’agir autrement que nous l’avons fait. Quant au fond de la lettre, nous dirons que nous partageons plusieurs des opinions qu’elle émet, mais elle contient aussi des conclusions que nous ne saurions signer, mais comme le dit notre vénéré critique, nous admettons « que nous sommes susceptible d’erreur comme le commun des mortels, » nous n’avons pas même d’objection à confesser que nous le sommes probablement plus. Toutefois nous pouvons plaider bonne foi. Nous déplorons amèrement néanmoins de n’avoir pu convaincre Messire Richard que nous étions de bonne foi. Pour le moment nous ne croyons pas devoir en dire davantage, et c’est le cœur abreuvé d’amertume que nous entrons dans l’examen de conscience qui nous est recommandé par un homme qui doit s’y entendre.