Les Acadiens de la Louisiane.

Year
1890
Month
8
Day
29
Article Title
Les Acadiens de la Louisiane.
Author
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Page Number
1
Article Type
Language
Article Contents
Les Acadiens de la Louisiane. – Mess. Jos. Poitier et A. Guilbeau, ont sur le bord Ouest du bayou une récolte de coton assez importante et d’une belle apparence. – Mr. Paul Mélançon a une jolie récolte de maïs, de coton et de fèves. Il a aussi quelques arpents de cannes de bonne apparence. – Mess. Jos. et Ad. Pellerin ont sur le bord Est du bayou des cannes qui promettent de leur donner au moins vingt tonnes l’arpent. – Le clos de M. Numa Cormier, cultivé pour la majeure partie par des gens à la part est fort bien entretenu et le coton qui s’y trouve est fort beau. – Mr. Aug. Hébert a sur le bord Est du bayou une pièce de coton que l’on aperçoit nettement du bord Ouest et qui est d’une hauteur exceptionnelle. On distingue fort bien qu’il est chargé de fleurs. – Mr. O. Thibodeaux qui travaille sur l’habitation O. de La Houmaye nous a envoyé une canne superbe; elle a six pieds neuf pouces de hauteur, pèse cinq livres et une demi-once et montre dix-neuf nœuds rouges sans compter les trois petits nœuds d’en bas. – Mr. Charles Poitier a cultivé cent vingt-cinq arpents de coton. Son coton est régulier, vigoureux et est aussi beau que tous ceux que nous avons pu voir. Il compte en obtenir de quatre-vingt à quatre-vingt dix milliers. Il a de plus quatre-vingts arpents de maïs qui paraissent devoir lui donner un bon rendement. – M. Adéo Hébert fait cultiver son clos par des gens à la part. Il a trente-cinq arpents de coton qui est de toute beauté. Son maïs paraît devoir lui donner bon rendement; il en a quarante arpents. Il n’a pas eu à se plaindre des insectes pour son coton et compte se servir de vers de Paris dans le cas où les chenilles viendraient faire une invasion en sa récolte. Il a dans son clos quatre arpents de belles cannes dont il compte rouler la moitié à la sucrerie du Docteur Neblett. Dès maintenant ses cannes pourraient se couper à cinq pieds et demi et montreraient en moyenne huit nœuds rouges. – Nous avons visité une grande partie de la récolte faite sur les terres de Mr. Valérien Martin qui nous a reçus avec une grande cordialité. Lui même ses fils et ses tenants ont en main une importante récolte de coton qui est magnifique; c’est un des plus beaux que nous avons vus cette année et un des plus avancés. Les grabots inférieurs sont ouverts et ces messieurs devraient commencer la cueillette lundi. Les pieds sont surchargés de chatons et de grabots. M. Valérien a 65 arpents de coton et 75 arpents de maïs. Son fils Émile a six arpents de coton, dix arpents de maïs et trois arpents de belles cannes. Son autre fils M. Alfred a vingt arpents de coton. Puis viennent ses tenants; d’abord trois Français dont M. Valérien est fort satisfait : ils ont trente arpents de coton et autant de maïs; un homme de couleur qui a vingt arpents de coton et un autre qui a douze arpents de coton et six de maïs. Le clos de M. Martin est tenu avec un ordre parfait. Tout sur l’habitation respire l’aisance acquise et gardée par l’économie, et une façon intelligente de diriger la culture. –Le Réveil de St. Martin.