La question des licenses.

Year
1891
Month
11
Day
12
Article Title
La question des licenses.
Author
Lex
Page Number
3
Article Type
Language
Article Contents
La question des licenses. M. LE REDACTEUR — Permettez-moi l’entrée des colonnes de votre journal pour dire un mot sur la vente des boissons énivrantes dans notre ville. D’abord permettez-moi de vous féliciter de l’indépendance dont vous avez fait preuve dans la discussion de tout ce qui concerne le bien-être de notre comté; cet esprit d’indépendance vous a mérité l’estime et le support de toutes les personnes bien pensantes, surtout les amis de la cause acadienne. En ouvrant vos colonnes à la discussion de la manière dont se débite le boisson, vous avez fait un bien immense à notre communauté, car déjà on parle des moyens à prendre pour restreindre la vente, au moins illégale, de ce destructeur de l’humanité. A l’heure qu’il est, la loi dirigeant la vente de boissons est violé ouvertement chaque jour -- le dimanche comme la semaine. Notre inspecteur est soit incapable de lutter contre ces violateurs de la loi, ou il ne veut pas remplir ses devoirs. Quel? Votre correspondant “Témoin” a bien touché la note et ce qu’il dit à propos des maisons qui débitent la boisson sans licence est bien trop vrai. Depuis que sa dernière correspondance a fait son apparition, j’ai eu occasion de parler à plusieurs aubergistes qui paient licence. Il se plaignent amèrement de ce que la loi n’est pas mise en rigueur. Un d’eux m’a dit qu’il ne voyait pas le besoin d’appliquer, à l’avenir, pour une licence puisqu’on permettait de vendre sans se conformer à la loi. Où est l’inspecteur? Que fait-il pour gagner son salaire? Voilà des questions qui se posent souvent. Pouvez-vous, M. le Rédacteur, me dire ce qu’il fait? LEX. (Il y a maintenant quatre mois ou plus que M. Cowan a été nommé inspecteur et il n’a pas encore eu une seule conviction, pas même une poursuite contre ceux qui débitent la boisson sans licence. Il est assez claire à tous que la loi est violé chaque jour. L’inspecteur est-il au courant de ces faits, nous l’ignorons, mais certes, d’après ce qu’il a vu dans nos colonnes il devrait, s’il ne l’a pas déjà fait, investiger la chose. -- RED.)