Lettres

LETTRES M.l’Editeur, C’est avec un vif intérêt que j’ai lu la lettre de Spes, publiée dans les colonnes de L’ÉVANGÉLINÉ de la semaine dernière. Cette lettre qui est écrite, par un de nos jeunes Acadiens et qui traite sur la grande question nationale, la fondation d’une maison de haute éducation dédié à nos jeunes acadiens, ne peut manquer de trouver de l’écho en tous ceux qui ont à cœur l’avancement de notre nationalité tant dans la voie du progrès matériel qu’intellectuel. Comme Spes, j’espère que tous ceux qui n’ont pas encore répondu à l’appel national qui leur a été faite, s’empresseront de le faire généreusement. Tous ensemble travaillons pour le succès de notre cause. Secondons sincèrement les généreux efforts que fait le promoteur de notre œuvre pour lui assurer un plein succès. Cet homme (Rev. A. B. Parker) aussi énergique que courageux, a dès son arrivée au milieu de nous, reconnu notre situation, embrassé notre cause et travaillé à nos intérêts nationaux avec un désintéressement vraiment admirable. Cet homme qui s’est déjà acquis les sympathies de l’Acadie en général voit son œuvre réussir au-delà de toute attente; si nous en voulons des preuves, consultons les colonnes de L'EVANGÉLINE et nous constaterons avec plaisir, que la liste des souscripteurs grossis de semaine en semaine. Quoique il y en ait un très grand nombre qui se soient montré généreux, il y en a cependant, beaucoup qui n’ont pas fait preuve encore de leur patriotisme. Nous osons espérer que pas un de nous (Acadiens) quittera passer cette belle occasion sans co-opérer à une aussi belle œuvre sans montrer leur générosité, Que chacun donne dans la mesure de ses forces, toute petite que soit l’aumône, si elle est faite d’un bon cœur, elle sera méritoire. Encore une fois montrons nous sincères et généreux, encourageons nos voisins à co-opérer au succès de notre œuvre en souscrivant tout aussi bien qu’en achetant des billets de la grande loterie, et soyons certains que avec de l’union et de la bonne entente nous aurons la satisfaction de voir notre œuvre couronné de succès. Votre tout deviené, [sic] ACADIEN. Eel Brook, 6 Jan., ’90.